Samedi 15 mars 2014, avec Haïti, la valeur de l’exemple diffusé à 22 h 15, Ushuaïa TV propose un documentaire sur l’action de la fondation Seguin qui lutte activement contre la déforestation dans le pays.
Haïti, la valeur de l’exemple (2012), film de Pierre Meynadier primé lors du Festival Terra en Guadeloupe, met en exergue l’engagement de la fondation Seguin dans le vaste chantier qu’est le reboisement en Haïti. Cette ONG créée en Haïti par des Haïtiens trouve notamment sa motivation, selon Philippe Léon, l’un des instaurateurs de la fondation Seguin, dans « le fait d’être Haïtien, de vouloir rendre quelque chose à son pays qui est la première motivation de la fondation Seguin ». Depuis sa création en 2004 et après les dramatiques conséquences du tremblement de terre de 2010, l’organisation a planté des centaines de milliers d’arbres et s’est engagée dans une intense opération qui a valeur de modèle.
Derrière ce grand projet et au cœur de l’engagement de la fondation et de la population, la volonté de répondre sur le long terme aux questions liées à l’environnement urbain ou encore aux conséquences des besoins énergétiques à satisfaire dans un pays où la demande en charbon de bois est pressante. Le reboisement, pensé et envisagé, ce bien avant la catastrophe, apparaît comme la solution efficace et une action durable. Une fois la nécessité d’une meilleure identification des priorités admise, la dynamique enclenchée laisse espérer que le pari sur le reboisement peut largement contribuer à changer le paysage et l’avenir en Haïti.
Haïti, la valeur de l’exemple
Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre a causé 300 000 victimes à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. Ce chiffre absurde est la conséquence d’une catastrophe écologique. Haïti est en effet victime d’une déforestation quasi totale, qui a provoqué un formidable exode rural. La fondation Seguin a entrepris de reboiser le sommet d’une montagne et, même si le chantier paraît dérisoire, il a valeur d’exemple.
Dans les ruelles de Port-au-Prince, les marchands et leurs chalands se pressent dans une cohue indescriptible et les fumées de déchets que l’on brûle jour et nuit. La surpopulation à Haïti est devenue un véritable composant culturel, les peintres haïtiens eux-mêmes y puisent souvent leur inspiration.
Elle se traduit par un paysage urbain absurde, depuis quelques décennies, on a construit n’importe quoi, n’importe où, avec du mauvais ciment, du mauvais sable sans ferraillage. Il est devenu presque impossible de circuler dans les rues de la capitale, mais la conséquence la plus grave est le besoin croissant en énergie et l’énergie principale à Haïti, c’est le charbon de bois. Pour le produire, il a fallu couper tout ce que le pays comptait d’arbres.
La Valeur de l’Exemple, un documentaire plein d’espoir pour le peuple haïtien, qui après avoir tant souffert, se prend à rêver que quelques hommes consacrés à la reforestation dans les montagnes de Haïti peuvent changer le destin.