En attendant de retrouver les éditions Philippe Rey du 21 au 24 mars 2014 au Salon du livre de Paris, leur actualité concerne notamment la parution de L’escalier de mes désillusions, de Gary Victor, le 27 mars 2014.
L’éditeur Philippe Rey présentera lors du prochain Salon du livre de Paris « Fugues », sa nouvelle collection aux « format et prix réduits pour découvrir, relire des voix d’ici et d’ailleurs », dans laquelle reparaîtra Folie, aller simple de Gisèle Pineau. Après son polar Cures et châtiments, paru en 2013 aux éditions Mémoire d’encrier, Gary Victor, auteur haïtien né à Port-au-Prince, signe chez le même éditeur L’escalier de mes désillusions, un « texte fiévreux » et « plonge dans les profondeurs de la vie d’un homme pour en ramener des blessures aussi secrètes qu’elles sont tenaces et douloureuses. Pour aussi enfin comprendre la vérité de la mystérieuse et inaccessible Jezabel, obsession amoureuse de Carl ».
L’escalier de mes désillusions
« Tout comme il existe un cimetière des éléphants, j’ai imaginé un cimetière des récits. Ils sont devenus des fantômes qui se sont mis à me hanter avec insistance quand j’ai commencé à descendre l’escalier de ma vie, un escalier que j’ai découvert pavé de désillusions qui se révélaient au fur et à mesure que les masques des amours s’estompaient, que se dévoilaient les raisons profondes de leurs jeux, que je constatais, ahuri, atterré, que l’esprit humain avec toute sa fierté, ses tentatives parfois ridicules pour se hisser sur le trône des dieux, reste désespérément empêtré dans sa gangue animale. »
Les convulsions de la terre, en cette fin de soirée de janvier 2010, ont fait une brèche énorme dans les murs de ce cimetière dont parle l’écrivain Carl Vausier. Redoutant l’annonce de la mort de son ex-femme Jezabel, qu’il continue à aimer en secret, et de sa fille Hanna, toutes deux disparues, il est hanté par les récits qu’il n’a jamais voulu écrire, récits pour la plupart mus par la mort. Et reviennent sans cesse dans ses pensées les trois personnages clés de sa vie : son père, René Vausier, son ex-femme Jezabel et bien sûr lui-même, le Carl Vausier de sa mémoire.
Dans Maudite éducation, Gary Victor nous avait entraînés dans les allées d’une adolescence particulière. Ce nouveau texte plonge dans les profondeurs de la vie d’un homme pour en ramener des oublis plus que singuliers, des blessures aussi secrètes qu’elles sont tenaces et douloureuses. Dans les abysses de la mémoire gisent parfois des étrangetés qu’un séisme peut réveiller.
L’escalier de mes désillusions, de Gary Victor
Éditions Philippe Rey
192 pages – 16,50 euros