Le Guadeloupéen Max Diakok et la compagnie Boukousou seront au théâtre de Ménilmontant cette semaine puis la semaine prochaine avec une création contemporaine, Depwofondis, qui allie « énergie du gwoka et du hip hop« .
Le chorégraphe poursuit son cheminement artistique au sein de la compagnie qu’il a créée en 1995 et continue à puiser dans « cette source vive que constituent les danses gwoka en relation avec mon imaginaire caribéen, combinant une approche esthétique singulière et une soif, une faim universelles. » Dans Depwofondis, il s’associe à deux autres danseurs, Alexandre Atanga, Loic Elice pour « un poème chorégraphique ». Sur la scène, le public découvrira « trois personnages, chacun dans son identité propre » avec lesquels il sera question de redécouverte de la vie, de renaissance, etc.
Depwofondis
La machine à uniformiser et à déshumaniser n’a de cesse de trouver de nouveaux modes opératoires dans ce « chaos-monde ». Malgré tout, les aspirations au rêve et la singularité parviennent à s’infiltrer dans les interstices du rouage. Les utopies têtues persistent. D’autres naissent. Cette pièce, librement inspirée de la Conférence des Oiseaux du poète persan Farid Al-Din Attar, interroge le monde et son rapport au temps, et invite au voyage intérieur.
Avec ce nouveau spectacle, le chorégraphe Max Diakok poursuit avec passion son questionnement de la société contemporaine et ses aliénations. Dans Depwofondis, il fait dialoguer, entre autres, l’énergie du Gwoka et du Hip Hop, toujours dans une optique contemporaine…
…J’ai voulu, à travers cette création, faire dialoguer des termes généralement considérés comme antinomiques. Quels pas, quels ponts entre l’aventure de l’intériorité et la préoccupation envers l’Autre ? Solitaire ? Solidaire ? Le coeur doit-il balancer entre les deux ou se nourrir des deux ? Il s’agira également de mettre en perspective l’organique, le tangible d’une part et l’invisible, l’évanescent d’autre part, afin de contacter cette force supérieure pourvoyeuse de verticalité, de liberté sereine. Au bout du compte c’est la notion ambivalente de sacré qui émerge, revisitée, humanisée via le guide de l’expérience corporelle…
Depwofondis
Jeudi 6, vendredi 7, jeudi 13 et vendredi 14 novembre 2014 – 19 h
au théâtre de Ménilmontant (15 rue du Retrait) – Paris 20e
Mardi 27 janvier 2015, 20 h
au Vingtième théâtre (7 rue des Plâtrières) – Paris 20e