La 40e conférence annuelle de l’Association des Études Caribéennes se déroulera à la Nouvelle Orléans, en Louisiane, du 25 au 29 mai 2015, autour du thème « La Caraïbe à l’âge de l’apartheid mondial: clôtures, frontières et limites – littérales et imaginées ». L’association a lancé un appel à communications dont la date limite est fixée au 15 décembre 2014.
L’Association des Études Caribéennes est une organisation professionnelle indépendante à but non lucratif consacrée à la promotion des études des Caraïbes à partir d’un point de vue multidisciplinaire et multiculturel. Fondée en 1974 par 300 spécialistes, elle compte désormais plus de 1 100 membres et représente la principale association pour les chercheurs et les praticiens qui travaillent sur la région des Caraïbes.
Chaque année depuis 1975, l’association organise sa conférence annuelle (en 2012, elle s’est déroulée au Gosier, en Guadeloupe). Pour sa 40e conférence, comme pour les précédentes éditions, elle lance un appel à communication à destination des chercheurs, des étudiants en arts, lettres et sciences sociales et plus généralement de toutes les personnes qui exercent une profession liée à ces domaines. Vous êtes invités à soumettre vos propositions d’articles, rédigées en anglais et dans au moins une autre langue (l’espagnol, le français ou le créole haïtien), avant le 15 décembre 2014 via son site Internet.
Des discussions plénières et des tables rondes aborderont la question d’une Caraïbe indigène en établissant un lien entre les cultures créoles uniques de La Nouvelle-Orléans et celles la Lousiane du Sud-Ouest, de l’Afrique et de la Caraïbe, en particulier les Antilles francophones. Le choix du thème de cette conférence repose, selon les organisateurs, « sur le fait regrettable que la planète Terre fait constamment face à une croissance inégale. Le terme « apartheid mondial » se réfère au fait que partout dans le monde, les clôtures, les limites, les frontières et les barrières concernent tous les aspects de l’activité humaine au profit d’une minorité dominante qui contrôle la plupart des terres, le travail et le capital dans le monde. Pourtant, dans le même temps, la mondialisation entraîne des mouvements de population sans précédent à l’échelle planétaire au-delà de ces obstacles. »
La conférence offrira l’occasion de confronter une variété de perspectives pour analyser, comprendre et résoudre les contradictions de cette nouvelle réalité mondiale comme celles de son influence sur les peuples des Caraïbes et leurs diasporas. Les organisateurs offrent un cadre où diverses opinions interdisciplinaires peuvent être exprimées, où les arts et les sciences humaines rencontrent les sciences sociales et où de nombreux participants présentent leurs différentes manières de percevoir le monde et d’en parler. Ils accepteront des présentations qui portent sur les sous-thèmes étant en relation au thème général de la conférence. Parmi ces sous-thèmes, ils citent notamment :
- les frontières comme l’une des grandes contradictions dans l’ère de la mondialisation capitaliste ;
- la question de la souveraineté nationale ;
- les réponses au chômage dans les Caraïbes et leurs alentours ;
- les demandes de réparations de l’esclavage ;
- l’identité créole, l’histoire, la langue, la migration, la cuisine, la littérature, la musique, la danse, les arts du festival, l’art et l’architecture, les traditions religieuses et spirituelles ;
- le changement climatique mondial, la durabilité environnementale et la géographie urbaine ;
- le « tourisme toxique » et les lieux de catastrophes ;
- les populations abandonnées, les politiques d’émigration et d’immigration, les « nations sans frontières, la citoyenneté transnationale ;
- les efforts dans la région pour surmonter les barrières liées à la race, à l’origine ethnique, à la langue, à la nationalité, à la religion, au statut de classe, au genre et à l’orientation sexuelle.
Le formulaire de soumission individuelle de propositions est accessible depuis le site de l’association.
Source : Repeating Islands