Raymond Chabaud publie Le Nègre de Napoléon à compter du 5 novembre chez HC éditions et met ainsi en lumière l’histoire de Joseph Serrant, seul général noir de la Révolution et de l’Empire.
Joseph Serrant a vu le jour en 1767 à Saint-Pierre, en Martinique, son parcours d’homme « un libre de couleur », fils d’un planteur et d’une mulâtresse, qui après avoir œuvré comme volontaire dans un régiment d’infanterie dès l’âge de 15 ans, revient chez lui à Saint-Pierre pour ensuite entamer une longue carrière militaire. Ses fonctions le conduiront à participer à plusieurs campagnes, sous la Révolution puis sous l’Empire, pour à terme accéder au rang de général. Il croisera lors de son itinéraire Louis Delgrès, une autre figure de la révolution et surtout une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe.
Le Nègre de Napoléon – Joseph Serrant, seul général noir de l’Empire
Né à la Martinique à l’aube de la Révolution, fils d’un riche blanc et d’une mulâtresse libre, Joseph Serrant étouffe vite dans sa vie de cordonnier. S’il se bat d’abord pour l’abolition de l’esclavage, il s’engage rapidement dans l’armée, seule échappatoire à sa condition d’homme « libre de couleur » aux Antilles.
Sa bravoure et son courage l’emmènent auprès des plus grands et Napoléon le nomme général après la victoire de la campagne de Russie. Il devient alors le seul métis général d’Empire.
Blanc de peau mais lointain descendant d’esclaves, Joseph Serrant aura servi la Nation durant toute sa vie mais cela n’aura pas suffit à faire oublier ses origines. Rattrapé au dernier moment par son ascendance, on lui refusera le titre de baron et il redeviendra alors, aux yeux de tous – mais surtout des siens – un métis.
L’histoire de Joseph Serrant est une histoire moderne, une histoire d’homme déplacé qui perd ses repères et doit s’en construire de nouveaux. Personne ne sait qui il est. Comment le saurait-il lui-même ?
Le Nègre de Napoléon, chez HC Éditions
208 pages
À paraître le 5 novembre 2015