La revue numérique Mutatis mutandis, créée en 2008 par le Groupe de recherche en traduction de l’Université d’Antioquia de Medellin, en Colombie, a pour vocation de promouvoir la circulation des différentes formes de traduction. Le dossier de son numéro 10, qui paraîtra en janvier 2017, sera consacré à la traduction littéraire dans la Caraïbe. Dans ce cadre, la revue lance un appel à proposition avec une date limite pour les résumés fixée au 31 août 2016.
Les problèmes géopolitiques qui nous invitent à penser la Caraïbe comme un espace culturel sont également intéressants pour les études de traduction. C’est pourquoi les responsables de la revue Mutatis mutandis invitent les traducteurs, les critiques littéraires et les théoriciens de la culture à contribuer à une cartographie ambitieuse afin de contribuer à mieux comprendre les spécificités de la pratique de la traduction littéraire dans la Caraïbe.
Ils souhaitent accueillir tous les sujets traitant des manifestations narratives dans les œuvres littéraires, les fondements de la pratique de la traduction, de leurs usages politiques dans les théories, les traducteurs qui ont transféré des œuvres d’un front linguistique à l’autre, les dynamiques de pouvoir mettant en avant les allées et venues des œuvres entre les langues hégémoniques (anglais, français, espagnol, néerlandais, portugais) et les langues locales telles que le créole et les langues autochtones, et enfin la perpétuation ou le démantèlement des stéréotypes concernant les habitants de la Caraïbe à travers la sélection des œuvres et des traductions.
Mutatis mutandis cite plusieurs sujets d’intérêt autour de cette question :
– Histoire de la traduction littéraire dans la Caraïbe.
– La traduction comme pratique au cours de la période coloniale par rapport à la traduction dans ces territoires de nos jours.
– Traduction et industrie de l’édition : la reconquête de la Caraïbe à travers la traduction éditoriale par rapport à des projets éditoriaux politiques.
– Perspectives locales de la traduction du point de vue des théoriciens et des auteurs de la Caraïbe.
– Travaux en créole ou en langues autochtones des Caraïbes traduits dans les langues hégémoniques.
– Mouvements littéraires et culturels dans la Caraïbe et rôle de la traduction.
– Analyse des traductions spécifiques d’œuvres littéraires de la Caraïbe.
– Défis linguistiques et culturels de la traduction d’œuvres littéraires de la Caraïbe.
– Traducteurs de la Caraïbe.
– Œuvres littéraires région des Caraïbes dont la traduction a été primée.
– Écrivains et traducteurs féminins de la Caraïbe qui ont réfléchi sur la pratique de la traduction.
– La traduction comme sujet dans des films et de la musique dans la Caraïbe.
– Effets de la traduction culturelle dans la Caraïbe.
– Magazines et périodiques de la Caraïbe qui ont encouragé la circulation des traductions.
– Traduction d’œuvres entre les différents fronts linguistiques des Caraïbes.
– Religions et traduction littéraire dans la Caraïbe : missions, textes, censures…
– La littérature pour enfants et sa traduction dans la Caraïbe.
– Traduction dans la fiction (traduction et traducteurs comme des personnages d’œuvres littéraires, histoires au sujet de la traduction).
La revue accepte des documents de recherche, des critiques et des interviews en anglais, français, espagnol, portugais et créole. La date limite pour la transmission des résumés, à l’adresse revistamutatismutandis@udea.edu.co, est donc fixée au 31 août prochain. Une fois cette étape franchie, les articles complets seront attendus avant le 1er novembre 2016.
Source : Repeating Islands