Chéri, je veux une maison ! – (BD documentaire) – Remi Auburtin, Olivier Copin
Doudou et Choupinette sont un jeune couple. Ils vivent dans un appartement à Cayenne avec un enfant en bas âge. Choupinette a décidé de changer de domicile et veut construire une maison pour sa petite famille. Réticent au début, Doudou est peu à peu conquis par l’aventure de la construction d’une maison individuelle.
Sur un mode ludique, Chéri, je veux une maison !, premier volume des aventures de Doudou et Choupinette, retrace les péripéties auxquelles font face tous ceux qui, un jour, décident de faire construire leur maison en Guyane. Trouver un terrain, choisir un constructeur, avec ou sans architecte, mettre en place le financement, faire la demande permis de construire, etc. autant de questions que se posent Doudou et Choupinette.
€udorado – (Sociologie, géopolitique) – Gérard Police
€udorado – Une plongée dans les profondeurs méconnues des images et représentations brésiliennes sur la Guyane. Il est difficile de sortir indemne de la lecture de cet ouvrage. Des croyances s’effondrent, des hontes interpellent, des interrogations jaillissent. Dans le miroir brésilien, la Guyane se voit réduite à un pion sur un échiquier stratégique et géopolitique dont elle n’a pas vraiment pris conscience.
Mais telle est peut-être la nécessaire catharsis pouvant contribuer à la sortir de son enfermement, au prix du renoncement aux illusions démagogiques, à l’angélisme, au nombrilisme. Il n’y a pas d’autre avenir réaliste que s’ouvrir au Brésil et au reste de l’Amérique amazonienne. Encore faut-il le faire en toute connaissance de cause et être prêt à encaisser le choc.
Grand Café – (Roman) – Lémy Lémane Coco (Le vieil homme et le coupeur, en 2002)
Brave homme ou chevalier des causes perdues, sûr de ses compétences, de sa maîtrise de l’art des tragédies, Adnan avait l’espoir déraisonnable de libérer son peuple du fléau de l’esclavage. Il était de ces hommes qui pansent seuls leurs plaies. L’insoumission, l’honnêteté assassine, la fuite dans sa force imaginaire forgèrent son caractère et le guidèrent vers son destin.
De gré ou de force, devenu Anselme après sa vie lointaine lourde de sang et de souffrances, il voulut conserver son honneur et sa dignité. Alors qu’une vie nouvelle qu’il n’avait osé espérer dans cet étrange monde où il vécu s’offrit à lui, il continua à porter sa cargaison d’iniquité.
Lémy Lémane Coco narre la chronique douce amère de son ancêtre pirate. Sa pesante ascension à bout de sabre s’en fut dans un ciel pâle. Malgré le poids de son âme et de son dénuement, il avait cette force inextricable qui le poussait à vivre.
L’histoire qui nous vient- fait de nos vertus le support d’une curiosité que notre destin doit commettre.
Terre sans Mal ? – (Roman) – Jean-François Le Cornec
La rupture avec une vie vaguement yuppie à la mort tragique de sa compagne ramène Yann aux promesses oubliées de l’enfance comme alternative à la détresse alcoolisée. Coïncidence ou signe du destin, Jacques, compagnon des doutes de jeunesse, vit dans la région désignée par l’empreinte séculaire de l’ancêtre homonyme de Yann, modèle de sa préadolescence. Les brumes du pays de l’Eldorado et de l’éphémère République de Counani, en Guyane brésilienne forment le cadre de cette quête du passé et de soi-même. Il découvrira que la jungle amazonienne la plus terrible, celle des hommes, dévore la vitalité de la population métisse, héritière atavique des remarquables cultures indigènes précolombiennes. Les opprimés d’Amazonie n’ont sans doute d’autre espoir que le recours aux esprits qui hantent les intrigants inselbergs perçant ça et là la forêt.
Au-delà de l’aventure ce roman partiellement inspiré de faits réels relate la difficulté à implanter un programme de développement durable dans une région pourtant vitale pour la planète et illustre la banalité de l’usage de la violence au Brésil.
La prison coloniale en Guadeloupe – (Histoire)- Eric Fougère (Des indésirables à la Désirade, 2008)
Sait-on qu’il y eut au bagne une catégorie de réclusion spécialement conçue pour les condamnés « coloniaux » de couleur en provenance des Antilles françaises et de la Réunion ? Se souvient-on qu’ils furent environ cinq mille à survivre ou mourir dans les camps les plus durs, employés aux travaux souvent les plus pénibles, avec les forçats, pour des fautes allant du délit de vagabondage au crime d’incendie ? La société créole est en train de se reconstruire, au lendemain de l’abolition de l’esclavage, et reçoit une main-d’œuvre engagée d’origine indienne en bonne place dans les convois qui partent annuellement des Saintes à destination de la Guyane en passant par la Martinique. De même qu’il existe un code pénal colonial, il existe une prison coloniale, et le pénitencier de l’îlet à Cabrit, constitué maison de force et de correction pendant les cinquante années de son existence, est la plaque tournante d’un circuit pénitentiaire hésitant, dans le dédale des législations coloniales, entre exploitation de la population pénale en Guadeloupe (où la colonie veut créer son bagne) et rejet de la même population de « transportés ».
Les chemins des proies – (Histoire) – Jean-Jacques Seymour (La Caraïbe face à la Mondialisation, 1998)
Le nom de Jean-Jacques Seymour évoque le journalisme qu’il continue à servir à la radio, à la télévision et dans la presse écrite. Il est aussi connu pour ses écrits sur la Caraïbe. C’est elle qui l’entraîne dans cette histoire de la piraterie, d’îles perdues, de trésors enfouis et de fiers vaisseaux. Et c’est parti pour une aventure qui sent bon les embruns et la poudre à canon et pour l’imagerie de l’univers pirate. Les Frères de la côte, les bandits des mers n’ont aucun secret pour lui. En 5 ans, il a travaillé près de 6 000 documents, s’est rendu sur les lieux des batailles à Cuba, à Saint-Domingue, dans les musées qui portent témoignages à Boston, La Havane, Paris, la Barbade, la Jamaïque. Il a pu consulter des archives inexploitées. Les chemins des proies consacrent ces années de recherche en offrant une autre histoire de la flibuste.
Avec lui, vous suivrez l’histoire de terribles boucaniers embrumés par les vents et le rhum. D’inquiétants marins à la jambe de bois. Le coffre qui renferme la fabuleuse carte au trésor n’attend plus que le lecteur intrépide… avide de connaître ces histoires.