Bruce Parry suit les orpailleurs partis A la conquête de l’or : un épisode à voir ce lundi 2 mai à 23 h 45 et le jeudi 5 mai à 10 h 20, avant le dernier de la série L’Aventure amazonienne, Menaces sur la forêt, diffusé lundi 9 mai prochain, toujours sur France 5.
Dans cette série documentaire de six épisodes coproduite par la BBC, Bruce Parry se lance dans un voyage en Amazonie à la rencontre des hommes et des réalités qui font la complexité de ce grand espace. Dans cet épisode, l’avant-dernier de la série, il vit et travaille sur un campement d’orpailleurs clandestins, des chercheurs d’or qui cherchent à faire fortune.
Bruce Parry part pour un périple de huit mois en Amérique du Sud avec, pour point de départ, la source du fleuve Amazone, qu’il suivra du Pérou jusqu’au Brésil où il se jette dans la mer. En chemin, grâce à son enthousiasme et sa curiosité, il multiplie rencontres et expériences locales à un rythme endiablé.
A la conquête de l’or : Bruce s’aventure à l’intérieur du bassin amazonien, au coeur de la forêt. Après une visite en hélicoptère et une sortie en boîte de nuit à Manaus, il part sur les traces des chercheurs d’or. Longeant les bords déboisés de la route Transamazonica, il arrive dans une zone dévastée : un campement d’orpailleurs. Ces contrées ont mauvaise réputation en raison de la prostitution, la mafia et la violence. Bruce se fait embaucher dans une mine d’or. Les rivières avoisinantes pâtissent de ces exploitations. Bruce rejoint un groupe de mineurs et les suit dans leur tunnel. Il rencontre le premier prospecteur à avoir trouvé de l’or sur ce site. Il rejoint ensuite des scientifiques qui étudient la forêt amazonienne et tentent de la préserver…
A propos de cet épisode (lu sur le site de la série documentaire) :
À travers le Brésil, les chercheurs d’or se ruent sur les mines illégales dans les profondeurs de la forêt amazonienne. C’est une longue tradition. Au seizième siècle, les européens naviguent sur le fleuve Amazone dans une vaine recherche de l’Eldorado promis : le royaume légendaire amazonienne de l’or. Depuis, la fièvre de l’or a attiré des gens venus de tout le Brésil qui se retrouvent dans tous les coins cachés de la forêt.
Environ 10 tonnes d’or sont extraites de l’Amazonie chaque année, représentant 20 pour cent de la production nationale d’or du Brésil. L’or est seulement l’un des métaux qui contribuent à la richesse minérale de l’Amazonie, qui contient aussi du fer, du cuivre, de la manganèse, de l’aluminium, du nickel, de l’étain ou encore des diamants et de l’uranium. L’extraction minière est potentiellement très lucrative, il a été estimé que, dans des conditions idéales, le Brésil pourrait tirer 50 milliards de dollars par an de ses atouts minéraux amazonienne.
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Juste aux bord de la Transamazonienne, près de la ville Apui (30.000 habitants) se trouve le Garimpo Grota Rica. La mine « riche grotte » est active depuis 2006 et est devenue une destination de choix pour des milliers de Brésiliens quand une chaîne de télévision brésilienne a décrit des mineurs venant de trouver des kilogrammes d’or précieux. Bruce et l’équipage sont arrivés à la mine en avril 2008 pour y vivre et filmer les grampinos (mineurs brésiliens).
Sur la Grota Rica, les orpailleurs utilisent à la fois les méthodes de recherche à ciel ouvert et de tunnel. Pour l’exploitation minière à ciel ouvert, de puissantes machines et des conduites d’eau sont utilisées pour déplacer d’énormes quantités de terre, qui détruisent la forêt sur leur passage. Ce mode d’exploitation a pour conséquence le départ d’un nouveau cycle de déforestation dans cette région de l’Amazone.
Une fois que la terre est déplacée, l’argile prélevée dans le sol est tamisée avec de l’eau, puis le sable est lavé dans une battée pour le séparer de l’or. L’or est si lourd qu’il reste dans le fond du récipient. Lors de ce lavage du sable, du mercure est ajouté à l’eau, ce qui est illégal et pollue l’eau. L’utilisation du mercure permet à l’or de former un amalgame, l’or est amalgamé sous forme de granulés plutôt que de rester en paillettes libre.
Dans chaque mine il ya une hiérarchie stricte. La terre de la mine est divisée en parcelles, appartenant chacune à un propriétaire qui prend une place au sommet de la hiérarchie. Ces propriétaires autorisent quelques mineurs qui possèdent les machines à pomper l’eau à contrôler eux-mêmes une petite zone à exploiter. Le propriétaire de la machine engage alors quatre ou cinq paeos (mineurs placés tout au bas de la hiérarchie), à faire de durs travaux physiques qui consistent notamment à déplacer la terre.
Chaque propriétaire de machines possède un camp avec une cuisine et un cuisinier (généralement un partenaire de sexe féminin) pour s’occuper de ses travailleurs. Le propriétaire, lui, prend 30 % de tout l’or trouvé sur cette terre, et il surveille attentivement le lavage de l’or pour s’assurer que personne n’est volé.
L’exploitation minière peut être dangereuse. Les glissements de terrain, les accidents avec des machines et des explosions ont coût humain élevé. Tout aussi dangereux, le contrôle de la mine qui fréquemment fait l’objet de vendettas. Les soupçons, les querelles et l’avarice peuvent conduire à des affrontements violents entre grampinos.