France Télévisions marquera la date du 10 mai par la diffusion de deux émissions spéciales : Archipels spécial 10 mai sur France Ô et la Nuit de l’abolition sur France 3.
Cette soirée télévisée commencera par un premier film évoquant la vie et l’œuvre du Chevalier de Saint-George, dans une réalisation de l’historien et écrivain Claude Ribbe (auteur du livre Le Chevalier de Saint-George)*. France 3 diffusera, dans le cadre d’une Nuit de l’abolition, une série de trois documentaires réalisés par Didier Roten qui retracent l’histoire des abolitions de l’esclavage dans les colonies françaises et met en exergue le rôle des abolitionnistes en France. Les deux premiers documentaires de la série seront visibles dès 20 h 35 sur France Ô dans le magazine Archipels présenté par Elyas Akhoun. Ils laisseront place au téléfilm de Paul Vecchiali Victor Schoelcher, l’abolition, dans lequel on retrouve Jacques Perrin dans le rôle de Victor Schoelcher et Jean-Claude Drouot dans celui d’Alexandre Dumas.
Sur France 3, Esclavage, la nuit de l’abolition
Le 10 mai 2011 est la sixième journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions et marque le dixième anniversaire de la reconnaissance par la France de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. L’émission spéciale de France 3 sera constituée de quatre documentaires relatant l’histoire de l’abolition de l’esclavage, entrecoupés de conversations entre Christiane Taubira, Daniel Maximin, Lilian Thuram et un enfant de 10 ans curieux des questions d’esclavage, d’abolition et de mémoire…
Ce film évoque la vie et l’œuvre de Joseph de Bologne, le chevalier de Saint-George, compositeur et champion d’escrime, agent secret, activiste de l’abolition, figure majeure du XVIIIe siècle, né esclave à la Guadeloupe. Il fut le premier homme de couleur admis dans la franc-maçonnerie, mais aussi le fondateur et le colonel de la Légion des Américains et du Midi pendant la Révolution.
Ne suis-je pas ton frère ? – La Société des Amis des Noirs 1788-1794
Les fondateurs de la première société abolitionniste française, la Société des Amis des Noirs, créée en 1788 à Paris, se nommaient Brissot, Mirabeau, Clavière … Si leurs débats reflètent déjà l’ambiguïté des relations qu’entretiendra la République avec la colonisation, ils illustrent aussi la grandeur du combat qu’ils avaient entrepris, à l’encontre des idées de leur temps, contre la traite et l’esclavage. « Ne suis-je pas ton frère ? » était leur slogan. Leurs histoires nous plongent dans le climat social et politique des premières heures de la Révolution française, entre les revendications des libres de couleur et le soulèvement des esclaves, au cœur du combat abolitionniste d’hier et du devoir de mémoire d’aujourd’hui.
La liberté générale, Chroniques de la première abolition de l’esclavage 1794-1802
Que s’est-il passé entre la première abolition de l’esclavage, décrétée par la Convention en 1794, sous la double pression des soulèvements d’esclaves et de l’invasion anglaise, et son rétablissement en 1802 par Bonaparte ? Comment cette liberté générale proclamée, qui donna son universalisme à la Déclaration des droits de l’homme, s’est-elle traduite en fait dans les colonies concernées, Saint-Domingue, la Guadeloupe et la Guyane, mais aussi dans les ports négriers, et dans les cercles de pouvoir économiques et révolutionnaires ? Pour beaucoup d’anciens esclaves, le travail forcé va rapidement remplacer le travail servile, la liberté générale n’est pas la liberté absolue, pourtant de réels progrès vont marquer cette courte période peu connue de l’histoire.
Vers la seconde abolition de l’esclavage dans les colonies françaises 1802-1848
Comment le mouvement abolitionniste renaît de ses cendres après le choc du rétablissement de l’esclavage en 1802 par Bonaparte et de l’indépendance d’Haïti ? Les Anglais donnent l’impulsion, interdisant la traite dès 1807, et abolissant l’esclavage en 1833. En France, il faudra attendre 1821 pour que la « Société de la morale chrétienne » et son « Comité pour l’abolition de la traite » marquent le retour au grand jour du combat pour l’émancipation. Des voix nous guident à travers ces années de plomb. Il y a celles de l’abbé Grégoire, de Cyrille Bissette, de Victor Schoelcher…
Archipels spécial 10 mai
Victor Schoelcher, l’abolition, sur France Ô à 22 h 35
La Monarchie de Juillet a vécu. Le peuple de Paris vient d’y mettre fin et des foules en liesse dansent dans les rues. La République est proclamée. Le 3 mars 1848, un cavalier arrive, à bride abattue, à l’Hôtel de Ville, siège du nouveau gouvernement. Victor Schoelcher a eu vent des événements depuis le fond de la brousse sénégalaise. Il est venu à marche forcée plaider auprès du ministre des Colonies, François Arago, la cause qui lui tient à coeur et pour laquelle il combat depuis plus de vingt ans : l’abolition de l’esclavage. Quelques ténors sont de son côté, dont Lamartine, Louis Blanc, Ledru-Rollin. Mais les colons multiplient leurs efforts. Abolir l’esclavage reviendrait à les ruiner et à anéantir la prospérité des territoires français d’outre-mer, assurent-ils…
Sur France Ô, mardi 10 mai 2011
20 h 35, Ne suis-je pas ton frère ? – La Société des Amis des Noirs 1788-1794
21 h 30, La liberté générale, Chroniques de la première abolition de l’esclavage 1794-1802
22 h 35, Victor Schoelcher, l’abolition
Sur France 3, mardi 10 mai, Esclavage, la nuit de l’abolition
23 h 50, Le Chevalier de Saint-George
00 h 50, Ne suis-je pas ton frère ? – La Société des Amis des Noirs 1788-1794
01 h 50, La liberté générale, Chroniques de la première abolition de l’esclavage 1794-1802
02 h 50, Victor Schoelcher, l’abolition
*Le Chevalier de Saint-George, 2004, aux Éditions Perrin
La biographie d’une « star » du XVIIIe siècle, musicien de génie, escrimeur et aventurier. Plus qu’un personnage historique, un mythe.