Parmi les récentes parutions des éditions Vents d’ailleurs, deux ouvrages d’auteurs de la Caraïbe : celui de l’auteur haïtien Gary Victor, Quand le jour cède à la nuit, un recueil de nouvelles préfacé par Yves Chamla. L’autre parution est signée du poète-plasticien guadeloupéen Jymmi Anjoure-Apourou : 40 moments tirés de la crucifixion d’un homme.
Quand le jour cède à la nuit, de Gary Victor
Depuis trente ans Gary Victor explore tous les possibles, prenant les arrière-monde de l’absurde comme décor. Ici sont rassemblées quelques-unes de ses premières nouvelles qui, explorant tous les mondes parallèles, en s’essayant à la science-fiction, à l’espionnage, au polar, à la critique sociale et à la poésie, constituent une mise en bouche, un avant-goût des romans à venir.
« Ces nouvelles sont les premières écrites par Gary Victor et rassemblées à nouveau ici. En regard de l’œuvre essentielle de l’auteur, elles constituent une mise en bouche, un avant-goût des romans à venir. Elles racontent des histoires tellement invraisemblables et pourtant si réelles dans lesquelles Gary Victor sait si bien nous embarquer. D’emblée, Gary Victor mène reconnaissance, dans un monde dont l’absurdité éclate au moindre regard, et qui se révèle instantanément comme saturé de violence. Celle-ci en constitue peut-être la matrice. Si elle a parfois pour cadre le spectacle du quotidien haïtien, il est alors presque évident que la trame de cette violence est désormais généralisée, à l’échelle planétaire » (Yves Chemla).
40 moments tirés de la crucifixion d’un homme, de Jymmi Anjoure-Apourou
Des scénettes en prose venues du tréfonds de l’homme annoncent la mise en pièces, la découpe, les morceaux. Morceaux du coeur plus que de bravoure, morceaux choisis dans la plus fine espérance et les amours charnels d’un jour nouveau. Prises au vif d’un regard à la recherche des humeurs du temps, de ses sécrétions, intimement ressenties par un être trouble, troublé et troublant, les images étincelantes, restituées par une voix musicale et rythmée qui fait briller leurs facettes hurlantes et inquiétantes, perdent volontiers le lecteur sur cette voie au sens incertain. Le souffle y est celui du texte de toutes les origines et l’aventure, celle de l’humain, de ses angoisses et de ses souffrances.
Quand le jour cède à la nuit (128 pages, Vents d’ailleurs – Février 2012)
Gary Victor
15 euros
40 moments tirés de la crucifixion d’un homme (104 pages, Vents d’ailleurs – Février 2012)
Jymmi Anjoure-Apourou
10 euros