Le stand Encres mêlées d’outre-mer accueillera au Salon du livre plus de 100 auteurs et 50 éditeurs. Comme pour plusieurs régions et durant trois jours, ces derniers côtoieront les différents publics sur les stands H51 H53 et E52.
Parmi les auteurs présents et attendus, ceux qui ont fait l’actualité dans les derniers mois avec leurs différentes parutions. Sur les stands, une large représentation des écrivains et des genres dans lesquels ils s’expriment, du roman à la BD en passant par la poésie. Michel Rodigneaux, avec son roman Le goût du lait sauvage (L’Harmattan), signera son livre le samedi 17 mars à partir de 12 h 30. Dans ce premier roman, il conte la vie et le destin des musiciens antillais installés à Paris dans les années folles avec en toile de fond l’univers du Bal nègre de la rue Blomet. Sur E-karbé, l’auteur guadeloupéen parlait de ces années qu’il a choisi de dépeindre : « On voit bien en tout cas que les réalités de cette époque sont importantes pour tout Antillais. Car ce sont elles qui ont suscité la prise de conscience de Senghor, de Damas, de Césaire, d’Éboué, de Candace, de Légitimus et de bien d’autres. Elles sont par conséquent, avec la révélation de l’art nègre, à l’origine du concept de la « négritude » et de ce qui a découlé par la suite au plan des mentalités et de la politique ».
André Paradis, romancier, sera également de la partie. Déjà présent l’année dernière avec son recueil de nouvelles, Brèves de savane, il arrive avec son tout récent roman Dès l’or, Victor… : l’histoire « d’une possible Guyane d’aujourd’hui… et de demain » qui se déroule sur fond d’assassinat et d’orpaillage clandestin. Celui que l’on connaît aussi pour son passé de chroniqueur satirique sur l’ancienne Radio-Guyane relate ici les péripéties de « Victor, Guyanais d’une quarantaine d’années, chroniqueur occasionnel et auteur de romans que personne n’a lus, vit à Cayenne. À la recherche d’un public, il se lance dans l’écriture d’un roman d’amour, seul genre dans lequel il ne s’est pas encore essayé. Ce sera La Dame de compagnie« .
Serge Diantantu et sa BD Mémoire de l’esclavage, dont le tome 2 est paru fin 2011, était à Angoulême lors de l’exposition « Mémoires de l’esclavage : les cases de Caraïbéditions », la maison spécialisée guadeloupéenne, avec notamment des illustrations spécialement réalisées par l’auteur Serge Diantantu. Il sera en signature le samedi de 15 à 18 h.
Le Salon, c’est la possibilité offerte aux éditeurs de Guyane, de Martinique et de Guadeloupe, entre autres, de proposer au public les ouvrages qui composent leurs catalogues et découvrir en un même lieu l’essentiel de l’actualité littéraire de ces régions. Ernest Pépin et Suzanne Dracius, du collectif d’auteurs de Partir sans passeport, seront présents sur les stands. Sonia Rolland et Sandrine Jeanne-Rose pour Beauté Black : le guide pratique de la beauté noire, Alain Foix pour son roman jeunesse Lou à Sainte-Anne et son ouvrage historique Toussaint Louverture, etc. : autant de personnalités qui se relaieront devant le public.
Temps forts du salon du livre
Vendredi 16 mars
13 h / 15 h – Le métier d’écrivain pour la jeunesse et de graphiste-illustrateur
16 h / 17 h – Écrire pour le cinéma ?
17 h / 18 h – Rencontre avec Alain Guédé
[Présentation du livre Chévaliè Sen Joj d’Alain Guédé et Serge Hochain, traduit du français en créole martiniquais par Rodolf Etienne, Dagan-Jeunesse]
19 h / 20 h – Fonnker session, avec Teddy Iafare-Gangama
Samedi 17 mars
11 h / 12 h 30 – Dépasser l’exotisme ?
[La littérature ultramarine, écriture singulière résultant de la rencontre de plusieurs cultures, résonne particulièrement dans le contexte actuel de mondialisation. Cette table ronde reviendra sur les trajectoires propres à chacun des auteurs présents]
14 h 30 / 15 h 30 – Contes traditionnels de l’Océan Indien
16 h / 17 h – Rencontre avec l’association Promolecture
[Présentation du recueil de nouvelles « Partir sans passeport » avec Suzanne Dracius, Ernest Pépin et Jean-François Samlong]
18 h / 19 h 30 – Léon-Gontran Damas, trois fleuves dans les veines
[à l’occasion du centenaire de Léon Damas (1912-1978), cette rencontre permettra d’évoquer l’itinéraire de ce poète né en Guyane qui se définissait comme le « commis voyageur de la poésie de la négritude », au fil des courants d’Afrique, d’Europe et des Amériques]
Dimanche 18 mars
11 h / 12 h 30 – Traduire ou pas ?
[Quel rapport les auteurs entretiennent-ils à la langue et peut-on parler de stratégies d’écriture ?]
14 h / 15 h 30 – Lire sans l’écriture ?
[Par quels procédés, depuis la nuit des temps, l’homme a-t-il transmis ses connaissances, son histoire, sans le support de l’écriture ?]
17 h / 18 h 30
Rencontre avec les éditions Bruno Doucey
[Présentation du travail des éditions Bruno Doucey sur la poésie d’Outre-Mer avec la publication de l’ouvrage Enfances, regards de poètes qui fait suite à Outre-Mer, trois Océans en poésie]
Lundi 19 mars
14 h / 15 h – Rencontre avec des auteurs de bd et manga d’outre-mer
15 h / 16 h – Atelier d’écriture Sirandanes
[Initiation aux sirandanes, devinettes très métaphoriques faisant partie de la tradition orale de nombreuses îles créolophones de l’Océan Indien et des Caraïbes]
16 h / 17 h – Terres d’outre-mer, voyages à travers mots
[Présentation du recueil Terres d’outre-Mer, voyages à travers mots composé de textes d’une quarantaine d’auteurs ultramarins sélectionnés par l’Éducation nationale]