Ça y est, le Salon du livre de Paris a ouvert ses portes et les lecteurs y sont accueillis depuis vendredi 10 h par des éditeurs et des auteurs prêts à répondre à leurs attentes. À l‘espace Encres mêlées d’outre-mer, vous retrouverez une véritable vitrine de l’actualité littéraire de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane et de bien d’autres territoires.
Les Encres mêlées d’outre-mer, c’est bien entendu le livre sous ses formes et ses fonctions, présenté aux publics dans le but de promouvoir la littérature toujours en mouvement dans ces régions, pour laquelle éditeurs et professionnels se mobilisent. Comme c’est désormais la coutume, Orphie, les éditions Lafontaine de Jala, Ibis rouge édition, Promolecture ou encore la librairie Jasor ont fait le déplacement pour retrouver des lecteurs en quête de nouveautés et ceux qui se rendent directement sur l’espace en espérant avant tout revoir sur les stands Ernest Pépin, André Paradis et d’autres auteurs qui ont su les toucher à travers leurs romans. Ce sont bien tous ces lecteurs qu’accueille chaque année Régine Jasor sur l’espace dédié aux Encres mêlées d’outre-mer. Cette année encore elle affiche sur ce domaine réservé « toute une pléiade d’auteurs de différents pays, de différentes régions, certains qui viennent pour la première fois, comme Lise Dolmar, ou des habitués, comme Ernest Pépin. L’idée, c’est vraiment de faire de cet espace un lieu de rendez-vous, de conseil, d’échanges, de rencontres où les gens viennent à la rencontre de la littérature de nos pays. On a comme unique de souci de renseigner le public, leur dire qu’il y a une littérature qui existe… une littérature du monde ».
Crées en 1989, les Éditions Jasor, tiennent un rôle primordial dans la diffusion de la littérature guadeloupéenne et des auteurs qui l’enrichissent, mais occupent un rôle plus large dans la publication caribéenne. La présence régulière de cette maison au Salon entre dans une logique de promotion toujours soutenue des auteurs qu’elle représente, avec en plus une volonté de mettre en évidence les nouveautés mais aussi les valeurs sûres d’un catalogue : « il n’est pas question d’amener uniquement des nouveautés, mais aussi le fonds qui est important, c’est l’histoire de nos littératures », nous explique Régine Jasor. 2011 et l’année instituée « année des outre-mers » ont marqué selon elle un changement et, même si en 2012 l’espace réservé retourne à un format plus réduit, il reste bien situé, « ce qui est important dans un salon de dimension internationale ».
Ibis Rouge Éditions à l’heure numérique
L’optimisme est moindre chez Ibis Rouge Éditions dirigé par Jean-Louis Malherbe, qui n’est pas convaincu de l’effet « année des outre-mers ». Il continue depuis plus d’une dizaine d’années à faire le lien entre ses auteurs et les lecteurs extérieurs à la Guyane, à la Martinique ou à la Guadeloupe. Cette année, il est de nouveau accompagné d’André Paradis, auteur vedette d’Ibis Rouge, présent avec son dernier roman, Dès l’or, Victor… L’actualité d’Ibis Rouge, c’est encore les mémoires de Jean Samuel Guisan (1740-1801), un ouvrage paru récemment à la rubrique sciences humaines sous le titre Le Vaudois des terres noyées – Ingénieur à la Guiane française 1777-1791.
Outre la relation nécessaire entre les lecteurs et les auteurs lors d’un grand rendez-vous comme le Salon du livre, l’éditeur mise aussi sur la modernisation des rapports livre/lectorat. Après avoir été, en 1997, l’un des tout premiers à proposer au lecteur l’acquisition des livres de son catalogue sur Internet, il est de nouveau précurseur en étant le premier de la région Antilles/Guyane a détenir un catalogue entièrement numérisé, qui compte 400 livres numériques, dont des œuvres épuisées comme D’Chimbo, du criminel au héros, de Serge Mam Lam Fouck. Tous ces livres sont disponibles sur la librairie numérique Numilog.
Tous les lecteurs, quel que soit leur support préféré, sont attendus par les dizaines d’auteurs qui se succéderont samedi et dimanche pour dédicacer leurs livres. Suzanne Dracius, Daniel Honoré, Jeanne Romana, Ernest Pépin ou encore Catherine Lepelletier, parmi d’autres, participeront aux différentes rencontres et tables rondes prévues.