La seconde édition du festival des rythmes sacrés se déroulera en Guyane du jeudi 23 au samedi 25 août 2012. Plusieurs rendez-vous sont au programme de cette manifestation : projections de documentaires, exposition du plasticien Cayseele, musiques et spectacles vont étayer les trois jours du festival qui prendront place au Fort Diamant de Rémire Montjoly, un monument historique guyanais.
Le festival des rythmes sacrés a été créé pour promouvoir une forme trop peu connue de la tradition musicale guyanaise. Le Magmat (movman asosyatif guyanais des musiques actuelles et traditionnelles), organisateur de l’événement, met également en avant la nécessité de soutenir ceux qui par ailleurs sont impliqués dans une dynamique de préservation de cet héritage : « c’est dans un souci de communiquer et de présenter au public ces diverses expériences et les connaissances, alliant mystique et musique, profane et sacré, cérémonie et fête, qu’il nous paraissait essentiel d’organiser un tel festival (…) pour préserver ces traditions ancestrales méconnues, mais aussi pour encourager les divers acteurs concernés à persévérer dans leur démarche dans leurs démarches de transmission et de protection ».
Outre les projections de Rencontre Nègre d’Amazonie et BusiKonde Sama 2011, qui s’inscrivent dans cette programmation, les principaux rendez-vous seront fixés en soirée. House of roots, Tamango & Djokano, Dja-dja Okifulu, Balizyé ou encore Shongo horse imposeront le rythme lors de cette seconde édition. Lors de la soirée du jeudi 23 août, Tatie Lili, Doctor Djoukoff & et Happy Mess up donneront une dimension moderne au festival en offrant au public « un set de musiques électroniques éclectiques puisant dans des traditions sacrées ancestrales, des rythmes & des chants de tous les continents ». Le groupe Balizyé lui officiera le vendredi à partir de 21 h au rythme du Kanmougwé, que le formation va remettre au centre du débat musical.
Parmi les groupes célébrant l’association rythmes sacrés et tradition : Dja-dja Okifulu qui, à travers sa prestation, exalte les traditions bushinengués et tentera de transporter le public « au coeur même de l’univers du marronnage… » avec le kumanti pee*. Pour la suite, c’est Shongo horse qui prendra le relais avec son Jaran Keepang (cheval en bambou tressé), une danse tradionnelle très populaire introduite au Surinam par les immigrés d’Indonesie (Java). Enfin, Tamango ké Djokano clôtureront les débats : le danseur et chorégraphe sera associé à Yannick Théolade, autrement dit « Gran doko du djokan ». L’originalité de leur prestation s’appuiera, au vu de la définition qu’il en font, sur l’association de plusieurs sources musicales : « ce genre musical rassemble les chants et rythmes sacrés du djokan, regroupant les percussions amérindiennes, bushikonde sama et créoles ».
Programme du festival des films sacrés
Jeudi 23 août
16 h 30 : ateliers
19 h 30 : vernissage
20 h 30 : projection
20 h 50 : House of roots
Vendredi 24 août
19 h 30 : ouverture
21 h 00 : Balizyé – kanmougwé
22 h 05 : projection
22 h 40 : Dja-dja ofifulu
Samedi 25 août
10 h 30 : ouverture
12 h 30 : restauration
20 h 30 : Shongo horse
22 h 10 : Tamango ké Djokano
*Kumanti pee : [Selon Jean Momou : Celui qui est animé par l’esprit Kumanti parle avec une tonalité guerrière, martiale car le Kumanti permet de triompher contre la peur et d’établir l’équilibre entre l’émerveillement de la vie et la terreur d’être réduit en esclavage(…). C’est un panthéon très riche qui recouvre beaucoup d’esprits de la foret et les esprits des airs.]