Le Salon de la plume noire, qui se tient cette semaine, les 19 et 20 octobre 2012, à Paris, réservera une belle part de son programme à Léon-Gontran Damas, dont on rappelle que cette année 2012 marque le centenaire de sa naissance. Le Musée de la Poste, dans le 15e arrondissement à Paris, accueille cette 17e édition.
Outre l’oeuvre de Damas, qui s’inscrit bien dans la thématique retenue cette année : Variations poétiques, la poésie dans tous ses états, cette nouvelle édition sera également marquée par la remise de la 7e édition du Prix Senghor, du nom de celui qui fut l’un des compagnons de route de Léon-Gontran Damas dans le mouvent de la Négritude. Le prix récompense l’auteur d’un premier roman francophone et francophile.
La matinée consacrée à « Léon-Gontran Damas – Hommage pour le centenaire de sa naissance : un homme, une œuvre… » s’ouvrira par différentes allocutions pour ensuite entrer dans le vif du sujet avec un débat sur la poésie damassienne au cours duquel interviendront universitaires et auteurs. Une poétique dont le style, la modernité et l’avant-gardisme enrichissent encore de nombreux débats. La pensée damassienne : en Guyane et hors de la Guyane fournira matière à un second débat où, là encore, l’oeuvre de l’auteur de Poèmes nègres sur des airs africains devrait donner lieu à plusieurs interventions. La réception des œuvres de Damas en Italie, Damas et le Brésil, Damas ou les limbes de l’amour seront au nombre des sujets retenus pour ce débat.
Durant le programme de la matinée, autour de Tchisseka Lobelt et d’Yves Chemla interviendront des invités parmi lesquels Monique Blérald, Marc Lony, Kathleen Gyssels, Lilian Pestre De Almeida, Antonella Emina ou encore Kristen Sarge, tous ayant consacré des écrits et réflexions à l’œuvre de Léon-Gontran Damas. Ils ouvriront le débat avec le public. D’autres moments forts marqueront cette matinée consacrée à Damas, comme la projection du film de la réalisatrice guadeloupéenne Sarah Maldoror, un documentaire datant de 1994 qui fait le portrait de Damas « poète de la Guyane, ambassadeur de la culture noire aux Etats-Unis« . Lecture d’extraits et mise en scène de l’œuvre de Damas viendront enrichir cet hommage.
Le salon sera également l’occasion de la remise du Prix Senghor du premier roman francophone et francophile qui sera choisi parmi les onze auteurs sélectionnés. Le nom du lauréat sera rendu officiel vendredi 19 octobre à 18 h 30.
D’autres rendez-vous importants fixés avec les auteurs et les invités présents lors de cet événement littéraire convieront des auteurs de Guyane, Martinique et Guadeloupe. Suzanne Dracius participera aux « Conversations poétiques » aux côtés de la lauréate du prix Goncourt de la poésie 2011, Vénus Khoury-Ghata. Muriel Tramis (Au cœur de Giraumon, aux éditions Dagan) et Maryse Audoin (Cyclones des Antilles, éditions Scitep) prendront quant à elles part à la rencontre sur l’actualité littéraire francophone. La programmation, qui permettra d’évoquer les nouveautés littéraires francophones, et plusieurs rencontres poétiques donneront lieu à des joutes échangées en langues nationales et régionales, traduites par des comédiens. Elle prévoit également la tenue l’exposition éphémère collective Pixel.
« La volonté de diffuser et de contribuer à une meilleure connaissance de toutes les littératures francophones en France et en Europe » constitue le leitmotiv de ce rendez-vous qui « invite le public à découvrir la richesse de l’activité contemporaine littéraire et artistique des pays francophones ».