André Lucrèce signe une étude littéraire dans Aimé Césaire – Liturgie et poésie charnelle qui vient tout juste de paraître aux éditions L’Harmattan. Sociologue, critique littéraire et lui-même poète, André Lucrèce fait ici part de l’analyse de la poésie du chantre de la Négritude dont il est l’un des plus fins spécialistes. Pour les lecteurs, une occasion d’aller plus loin dans la connaissance de la poésie de Césaire et d’en mieux saisir la pertinence.
Aimé Césaire – Liturgie et poésie charnelle
Pour André Lucrèce, la poétique de Césaire est liturgie et poésie charnelle car, aux sacralités classiques, le poète oppose la sienne faite d’une approche païenne et féconde, qui porte en sa conscience non seulement l’expérience personnelle, intime, du poète, mais également l’histoire.
Là où on aurait pu croire le nègre placé sous la tutelle d’une névrose au sortir de l’esclavage, là où certains esprits attardés et corrompus le perçoivent aujourd’hui encore comme un handicapé psychique en attente d’une résilience, la réalité, au contraire a aimanté son espérance et son intelligence.
Césaire nous le décrit alors au bailliage de la responsabilité : debout à la barre, à la boussole, à la table à carte, debout et libre, triomphant sous les étoiles. Cette liaison stellaire, le poète nous l’offre comme le dernier stade qui décide du destin, celui de la solennité de l’homme.
Aimé Césaire – Liturgie et poésie charnelle, aux éditions l’Harmattan
André Lucrèce
104 pages – 11,40 euros