Le Musée de la musique, au sein de la Cité de la musique à Paris, proposera le dimanche 10 mars 2013 un concert-promenade qui mettra le « Cap sur les Antilles », avec au programme, notamment, un parcours en biguine, mazurka et gwoka.
Ce rendez-vous, avec l’héritage musical de la Martinique et de la Guadeloupe, entre dans le cadre des activités de ce musée qui a rouvert ses portes en mars 2009 et qui se veut être « le lieu où le patrimoine dialogue avec le répertoire, où l’histoire des instruments rencontre les grandes mutations économiques et culturelles, où le maintien de formes traditionnelles côtoie des changements techniques partagés par toutes les cultures du monde ». Ainsi, avant la parade finale dans la rue musicale qui clôturera l’après-midi, plusieurs compagnies offriront à travers leurs performances découvertes pour certains ou pour les autres une évocation des racines. Caribop, Tazenco et Boukousou seront aux commandes de ce concert-promenade qui conviera le public à vagabonder entre « les chants, les danses et les traditions festives des Antilles qui puisent leurs sources en Afrique et en Europe ».
C’est le groupe Caribop qui ouvrira le bal pour montrer « les multiples facettes de ce métissage ». Depuis plusieurs années, ces musiciens font balancer leurs adeptes entre quadrille créole, biguine, mazurka, valse ou polka. Marc Vorchin, Raphaël Gouthière et David Gore occuperont l’espace XVIIe siècle le temps de faire revivre la musique de la Martinique et de la Guadeloupe, qui par ailleurs ouvrent d’autres univers aux publics quand ils se laissent « happer par les résonances musicales provenant des îles voisines de la zone caraïbe : Cuba, Haïti, République dominicaine, Puerto Rico ». La musique caribéenne, c’est tout à fait le genre du groupe Tazenco fondé par le percussionniste Gilbert Anastase, dont la musique se traduit en nombreux styles différents : biguine-jazz, afro-cubain, salsa, compas, zouk, etc.
Enfin, pour aller « À la rencontre du gwoka ». c’est la compagnie créée en 1995 par Max Diakok, à la fois danseur et chorégraphe Boukousou, qui officiera. Actuellement en tournée avec la pièce Pawòl a kò Pawòl a ka, présentée comme « un voyage initiatique aux confins de nos mémoires créoles », la compagnie, qui au fil de ses créations perpétue l’art du gwoka, sera représentée par Arnaud Alet, Emmanuel Reveillé et Laurent Succab. Tous trois rompus aux rôles de percussionnistes et chanteurs partageront sur scène et devant le public le « jeu des tambours ka, de la danse et sa théâtralité, du chant et de sa poésie ». Et pour en apprendre plus sur le gwoka, c’est Josselin Donatien qui animera un atelier ouvert aux adultes et aux enfants à partir de 10 ans. La salle pédagogique ouvrira ses portes afin de faire connaître ce qui « constitue l’un des meilleurs supports de découverte des rythmes guadeloupéens ». Josselin Donatien enseigne également les percussions, domaine pour lequel il intervient à la Cité de la musique de Paris, pour les musiques traditionnelles de Guadeloupe. Petits et grands pourront découvrir le gwoka aux côtés d’un musicien, percussionniste, compositeur qui depuis des années a choisi de travailler à faire mieux connaître l’un des rythmes fondamentaux de Guadeloupe.
Cap sur les Antilles !
14 h 30 et 15 h 30 – Biguines et mazurkas : Caribop
15 h et 16 h – Métissage : Tazenco
15 h 30 et 16 h 30 – Á la rencontre du gwoka : compagnie Boukousou
15 h et 16 h 30 – Atelier gwoka, avec Josselin Donatien