Le mois des Caraïbes sur Ushuaïa TV s’achève par une balade dans la mangrove, de Cuba au Venezuela en passant par la Guadeloupe et la Martinique, un écosystème spécifique toujours très observé. Vendredi 26 avril 2013, la chaîne Ushuaïa TV met le cap sur ces espaces parfois très dégradés.
La mangrove constitue l’un des écosystèmes majeurs de la Caraïbe, une forêt entre terre et mer, reconnue comme essentielle mais fragile et menacée. L’une des plus grandes mangroves des Petites Antilles s’étend sur le territoire guadeloupéen. Les différents reportages qui seront diffusés sur Ushuaïa TV mettent l’accent sur la nécessité de protéger ces espaces uniques et exceptionnels dont il faut saisir la spécificité et inclure la protection dans les projets de développement. Ainsi, Pascal Saffache, directeur du département de Géographie-Aménagement à l’Université des Antilles-Guyane, explique, que « bien qu’elles jouissent d’une très mauvaise image – zones putrides et mal odorantes, infestées de moustiques, de serpents et de crocodiles – les mangroves sont écologiquement nécessaires. Tout d’abord, elles ont une importante fonction paysagère puisque, dans la Caraïbe par exemple, elles représentent souvent le seul espace de verdure littorale. Bien qu’il soit difficile d’attribuer une valeur économique au paysage, force est de constater que le cadre naturel est un atout indéniable pour le développement de l’écotourisme » (extrait de : « Les mangroves caribéennes : des milieux fragiles nécessitant une politique de gestion et de protection adaptée« ).
Ushuaïa TV propose de faire un état des lieux dans diverses régions de la Caraïbe lors d’une soirée télévisée, quatre documentaires qui mettent en évidence différentes situations.
Martinique, on a sauvé la baie de Génipa, 20 h 40
Des carcasses de voitures au milieu de la mangrove, des récifs coralliens en décomposition, des pécheurs qui relèvent des casiers presque vides… La baie de Fort-de-France est malade, très malade… Pour bien comprendre comment tout cela est arrivé, il faut comprendre comment fonctionne un bassin versant ; comment tous les écosystèmes sont reliés…
La baie de Fort-de-France est confrontée à un ensemble de problématiques environnementales : la pollution, l’envasement et l’urbanisation sauvage. Pour bien comprendre comment tout cela est arrivé, ce document propose de montrer comment fonctionne un bassin versant et comment tous les écosystèmes sont reliés, des forêts au-dessus de Fort-de-France au corail à quarante mètres sous l’eau.
Guadeloupe, il faut sauver Jarry, 21 h 05
En Guadeloupe, la mangrove représente 8000 hectares de zones humides, ce qui représente la plus grande superficie des Petites Antilles. Mais ces espaces naturels exceptionnels subissent pour la plupart des menaces d’origine humaine : destruction en amont des écosystèmes, modification de la circulation des eaux douces, salées et saumâtres, braconnage, pollution…
En Guadeloupe, les habitants de Jarry, zone commerciale et industrielle, ont décidé de protéger ce qui reste de la forêt marécageuse, autrefois très étendue. Ils clôturent désormais cette mangrove utile à la biodiversité de l’île.
Cuba, les gardiens de Zapata, 21 h 30
Sur l’île de Cuba, une poignée d’aventuriers du Ministère des Sciences consacrent leur vie à prouver que les mangroves sont une manne écologique exploitable et rentable. Ils sont aidés dans leur tâche par d’anciens braconniers de crocodiles repentis, les « Crocodileros », qui désormais protègent les espèces de l’appétit des chasseurs, parfois au péril de leur vie. Surveillance des réserves naturelles, fermes de crocodiles, programmes de réimplantation d’animaux sauvages, explorations… La mangrove reste un univers sauvage ou l’on peut vivre libre et qui sait, devenir riche !
Vivre à Mochima, 21 h 55
Au cœur de l’un des plus beaux parcs marins vénézuéliens, les habitants du village de Mochima partagent leur temps entre la pêche et l’écotourisme. Les familles de pêcheurs installées sur les nombreuses petites îles toutes proches du littoral font les trajets en bateau jusqu’au village pour vendre leur poisson, faire leurs courses et mener les enfants à l’école. L’île de Cienaga Cove est nichée par 75% des pélicans qui vivent dans le parc, celle de Chimana est remarquable pour ses grottes sous-marines et ses iguanes, Isla Cachicamo est une zone de protection intégrale où les dauphins peuvent être observés facilement.