Le Lamentin jazz Project, onzième ! Ouverture le mercredi 15 mai 2013

Le Lamentin jazz Project débute le mercredi 15 mai 2013 en Martinique. Une onzième édition qui réunira plusieurs musiciens de la scène martiniquaise, illustrant ainsi l’évolution permanente de la musique caribéenne, et qui, dans le même temps, réaffirme une ouverture sur le monde et plus particulièrement la Caraïbe, avec la participation du pianiste cubain Harold López-Nussa Torres.

Le onzième épisode de l’histoire du Lamentin jazz Project veut s’inscrire « dans la lignée des précédentes », selon les organisateurs : « ouvrir une scène aux meilleurs de nous-mêmes, offrir une opportunité aux jeunes talents, lancer une perspective sur notre bassin naturel d’expansion, la Caraïbe, et mettre en avant une identité musicale propre, originale ». De ce point de vue, les séquences proposées par le Festival In, qui se déroulera du 17 au 19 mai 2013, ne devraient pas manquer de convaincre. Le jardin de l’hippodrome du Lamentin ouvre effectivement la scène à plusieurs émissaires du jazz contemporain caribéen issus de la Martinique qui alimentent et enrichissent les relations entre différents rythmes caribéens et plus spécifiquement martiniquais pour plusieurs d’entre eux.

Lamentin jazz Project, 2013
Lamentin jazz Project, 2013

S’il reviendra à Mizikopéy, big band de musique antillaise contemporaine mené par Tony Chasseur, de clore le festival in du Lamentin jazz Project, ce sera à Guy-Marc Vadeleux de le lancer, le vendredi 17 mai 2013, dès 20 h. Guy-Marc Vadeleux, GMX pour les intimes de la musique, pianiste-chanteur martiniquais formé à l’Institut Supérieur de l’Art de la Havane, a déjà marqué son territoire musical très étendu avec ses compositions fermement imprégnées de rencontres et d’échanges musicaux très divers comme l’a confirmé le contenu de son dernier album annoncé à sa sortie comme « une formidable aventure humaine regroupant des musiciens d’origine et d’influences diverses : Martinique, Chili, Afrique, Cuba. Un album sur lequel on retrouve une large variété de rythmes : traditionnels (biguine, mazurka, gran bèlè), reggae, r’n’b, ballade, salsa, afro-cubain, latin jazz ». Sur scène, c’est Jean-Claude Montredon qui lui succédera, le batteur et percussionniste de Fort-de-France, qui dès le début de sa carrière a eu pour compagnons de route des figures comme Alain Jean-Marie avec qui on le retrouve sur l’album Biguine Reflections, mais également Marius Cultier à qui il rendra hommage dans un « Tribute to Marius » dès la première soirée.

Pour compléter le tableau très représentatif de l’apport diversifié que la musique traditionnelle apporte à la scène moderne, le pianiste Frantz Laurac, qui s’intéresse « à l’aspect rythmique de la musique et à la singularité mélodique et harmonique des chants traditionnels » et dont les « compositions tirent leur originalité tant du bèlè, du gwo-ka et du reggae que de l’afro-beat, de la pop et du jazz », devrait convaincre le public. Nicolas Lossen, autre jeune figure de ce festival, guitariste, auteur et interprète, proposera le 19 mai sa pièce de jazz Pié Coco’a. Une création emmenée par Grégory Privat, Arnaud Dolmen, Laurent Lalsingué et Régis Thérèse, tous bien connus des amateurs de jazz caribéen et principaux protagonistes d’une pièce qui « raconte en musique comment nous avons quitté la terre mère africaine pour arriver en Amérique, le processus d’acculturation, les souffrances endurées et nos réponses à toutes ces nouvelles questions qui se posèrent alors ».

Le passage d’Harold Lopez Nussa devrait être l’un des moments forts du festival. Le pianiste cubain, bientôt âgé de 30 ans, issu d’une famille de musiciens, a notamment joué avec des têtes d’affiche de la musique traditionnelle cubaine et du jazz cubain et international parmi lesquels Chucho Valdes, Christian Scott, Stefon Harris, Bobby Carcasses, Alexander Brown ou encore Elmer Ferrer. Depuis, ses différents albums, de Cinco Conciertos para Piano… (en 2003) à El país de las maravillas (2011), ont permis d’apprécier sa virtuosité, sa polyvalence et ses qualités de compositeur. Après une formation classique, il s’est tourné vers le jazz et a été récompensé par le prix Solo piano competition en 2005 au festival de jazz de Montreux. Avec le Harold Lopez Nussa Trio, désigné Talents jazz 2011 par l’Adami et dans lequel on retrouve son frère Ruy à la batterie et Felipe Cabrera à la contrebasse (présents sur El Pais de las Maravillas, avec David Sanchez), il a déjà conquis bien des auditoires qui voient en lui un chef de file de l’actuelle génération jazz en provenance de Cuba.

En dehors des concerts du festival In qui réunira tous ces musiciens, le Lamentin jazz Project, ce sont aussi des animations et un festival off. Ainsi, une conférence débat sur le thème « Le jazz et les musiques créoles » ouvrira les débats entre les musiciens, dès le mercredi 15 mai 2013 à la Distillerie la Favorite. Par ailleurs, la place André Aliker de la ville du Lamentin accueillera, lors des concerts gratuits du jeudi 16 mai, la formation de jazz After Eight et Obad Quartet.

Conférence-débat
Mercredi 15 mai, 19 h (Distillerie La Favorite, quartier la Favorite, 97232 Lamentin)
Le jazz et les musiques créoles, animé par Serge Vert-Pré

Festival off (Place André Aliker)
Jeudi 16 mai
After Eight
Obad Quartet

Festival in (Jardin de l’hippodrome de Carrère)
Vendredi 17 mai
20 h : Guy-Marc Vadeleux Sextet
21 h : Jean-Claude Montredon Quintet

Samedi 18 mai
20 h : Frantz Laurac Quartet
21 h : Harold Lopez Nussa Trio

Dimanche 19 mai
19 h 30 : Nicolas Lossen Quintet
20 h 30 : Mizikopéyi

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