Pour un week-end de l’Amérique latine et des Caraïbes à Paris, il faudra prendre une seule direction le 1 et le 2 juin prochains : celle du Quai Branly. La manifestation s’inscrit dans le cadre de la journée de l’Amérique latine et des Caraïbes en France, instaurée en 2011 et instituée le 31 mai. Pour faire durer le voyage culturel, sociologique et artistique à travers l’Amérique latine et des Caraïbes, le musée du Quai Branly invite le public à toute une série de rencontres et d’expériences. Plusieurs occasions de faire connaissance ou d’approfondir sa relation avec les littératures, les danses, les gastronomies, le cinéma ou les pratiques artistiques traditionnelles latino-américaines.
À noter au fil de ce dense programme : la conférence sur Le pouvoir de l’objet, de Jorge Edwards, diplomate et écrivain chilien, auteur avec Édouard Glissant et Michel Deguy de Tremblement de ciel (édition liée à l’exposition des peintres chiliens Matta, Zañartu et Téllez, en 2011). Ou encore le concert de James Germain et Rome : d’un côté l’une des plus belles voix représentant notamment les chants traditionnels haïtiens en la personne de James Germain, et de l’autre le jeune slameur également originaire d’Haïti, Rome, membre du collectif Hors-jeu. Outre les visites contées et les rendez-vous plutôt festifs autour des danses et de la peinture traditionnelles, on retiendra aussi le cycle de projection de sept longs-métrages parmi lesquels Gouverneurs de la rosée, adapté du livre du poète et romancier haïtien Jacques Roumain. La salle de cinéma du musée du Quai Branly verra également la projection de Pais Portatil, tiré du roman du même nom de d’Adriano González León, écrivain et poète du Venezuela.
Gouverneurs de la rosée, réalisé par Maurice Failevic, samedi 1er juin à partir de 14 h
Pendant la période de l’entre-deux-guerres, un jeune homme profondément attaché à son pays, tente de réconcilier les partisans de deux clans mortellement ennemis pour sauver le village de la sécheresse et de la mort. À travers cette parabole poétique, véritable hymne à l’amour et à la générosité, on retrouve la pensée politique de l’auteur: seule l’union des forces, si minimes soient-elles, peut apporter la vie et la prospérité.
Pais Portatil, d’Antonio Llerandi et Ivan Feo, dimanche 2 juin, 13 h
Trois générations d’une famille rurale Venezuelienne vivent avec le chaos et la révolution dans ce drame déroutant.
Les plans flashbacks nous ramènent à la fin du XIXe siècle, 1925, 1933, puis à la fin des années 70. Le patriarche s’embarque dans une confrontation symbolique avec la police pour venger ses ancêtres assiégés. Le film souligne le fait que chaque génération doit surmonter des obstacles à la fois politiques et sociaux et se battre pour ses droits en dépit de révolution. (Traduit par SL)