Max Diakok avec Pawòl a kò pawòl a ka et Hubert Petit-Phar avec L’échappée seront de la partie pour la 16e édition du TOMA (théâtre d’outre-mer en Avigon). Dans le cadre d’une programmation « Dansez ! » très diversifiée qui comprend également des artistes de la Réunion, les deux chorégraphes (et leurs musiciens) présenteront leur pièce du 17 au 21 juillet 2013. Tous deux explorent, à l’appui de leur expérience artistique et leur démarche esthétique, l’univers du ka pour ou en dévoiler les sens ou en pénétrer la dimension sémiotique.
Pawòl a kò pawòl a ka
Une pièce chorégraphiée et interprétée par Max Diakok de la compagnie Boukousou, avec laquelle il poursuit un objectif artistique fortement moderne qui est d’élaborer à travers les spectacles de la compagnie « une danse contemporaine se nourrissant de l’imaginaire caribéen tout en étant en dialogue avec le reste du monde ». Pawòl a kò pawòl a ka, pièce de son répertoire qui est en tournée depuis 2012, répond à cette ambition et sera programmée du 17 au 21 juillet 2013 au festival off d’Avignon, à la Chapelle du Verbe Incarné.
Pawòl a kò pawòl a ka (création 2008), « Parole du corps, parole du tambour Ka ». Cette pièce est un voyage initiatique aux confins de nos mémoires créoles, à l’instar de celui de Ti Jean L’horizon, personnage des contes traditionnels caribéens réputé pour sa pugnacité et sa capacité d’adaptation. Dans cet univers onirique foisonnant d’images, équilibre et déséquilibre, ahan et néant, éloquence et silence ne constituent que divers aspects de la même quête : être debout entre terre et ciel, accueillir les traces héritées des ancêtres tout en balisant son chemin de l’ombre vers la lumière. La contemporanéité de l’écriture chorégraphique est revisitée à partir de la gestuelle et de l’imaginaire des rituels léwoz de Guadeloupe avec un accent particulier sur les états de corps propres à cet univers. Un langage novateur est créé à partir de ce carrefour d’énergies diffuses, à partir de ces images de corps alternant intimité et couverture, réceptacles d’histoires, de l’Histoire, symboles vivants de résilience post-esclavagistes.
L’Échappée
À partir du Discours antillais d’Édouard Glissant, le chorégraphe souhaite puiser dans cette racine du ka, ce langage gestuel identitaire, sous ses formes les plus sensibles. Son aspect revendicatif, la détermination du talon, le déséquilibre incessant qui amène vers la chute, ce cycle infini ternaire qui est source de vie…
Hubert Petit-Phar a écrit cette pièce comme s’il entrait en conversation avec deux auteurs antillais : Édouard Glissant et Maryse Condé. Deux écrivains dont les mots, à ses yeux, ouvrent vers une pensée qui libère d’une certaine sidération de l’Histoire.
Dansez !
Du 17 au 31 juillet à 12 h 10
Chapelle du Verbe Incarné (TOMA)