« En février, le carnaval se fête au musée Dapper », non seulement à travers l’exposition « Mascarades et Carnavals » qui réunit jusqu’au 15 juillet 2012 une centaine d’œuvres, mais aussi avec la projection de plusieurs films.
D’après le musée Dapper, « pour la première fois dans une manifestation prestigieuse arts d’Afrique et créations des Caraïbes » sont réunis. Les mascarades, qui en Afrique célèbrent des moments exceptionnels de la vie, et les carnavals, qui comme actuellement en Guyane mais aussi en Martinique et en Guadeloupe rythment la vie de différentes communautés, constituent des traditions et des références que l’on peut découvrir lors de cette exposition. Aux côtés des costumes Yoruba du Nigeria et des masques en bois du Cameroun, est exposée la diversité des carnavals des Caraïbes à travers les mas, les représentations d’une Maryann la po fig ou d’un Mas a kongo. À l’approche des jours gras qui marquent le dénouement du carnaval 2012 à Cayenne, Fort-de-France ou Point-à-Pitre, cette exposition permet d’approcher le carnaval de ces régions : « cet univers de la performance, également évoqué grâce à des photographies et à des vidéos qui révéleront des atmosphères particulières où gestuelle, musique et parole scandent les parades et les défilés. Figure traditionnelle du carnaval antillais et guyanais, Vaval occupera une place privilégiée dans l’exposition… »
Autre carnaval version Caraïbe avec le film Wanna be free, un carnaval pour miroir (2007)…
Le musée Dapper prolonge encore la réflexion et l’introspection dans l’univers du carnaval avec la projection du documentaire de David Rybojad, Wanna be free, un carnaval pour miroir, une immersion filmée de 50 minutes au cœur du carnaval de Notting Hill à Londres. Un regard historique et social sur cette parade mondialement connue que les populations originaires des Caraïbes ont transformée en un événement de la vie londonienne et de son identité multiple. Devenu, depuis sa création dans les années 60, le deuxième plus grand carnaval au monde, derrière celui de Rio, le Notting Hill Carnival entre en scène désormais le dernier week-end du mois d’août, brassant son flot de cultures, de musiques et de communautés.
David Rybojad a plongé au cœur du carnaval de Notting Hill, un quartier cosmopolite de Londres. Il a suivi de jeunes hommes d’origine caribéenne dans la préparation des costumes ou encore lors de la mise au point des chorégraphies et a découvert que ces activités jouent un rôle social et intégrateur pour ces jeunes gens. Le réalisateur revient alors sur l’histoire du carnaval et sur ce qu’il représente pour les communautés afro-caribéennes. À travers ces questionnements, c’est la place même de la communauté noire en Angleterre et son évolution depuis les années 1970 qu’analyse David Rybojad.
Londres, fin août, se met à l’heure des Caraïbes pour accueillir le carnaval de Notting Hill : mascarades, steel bands, calypsos et chars constituent la fête.
Événement unique en Europe, le carnaval de Notting Hill demeure relativement méconnu. À leur arrivée en Grande-Bretagne, les peuples originaires des Caraïbes ont dû faire face à des tensions raciales. Ils y ont répondu de la manière la plus poétique, surmontant les clivages. Aujourd’hui le festival de Notting Hill est devenu le symbole du melting pot londonien et de l’affirmation identitaire.
Exposition : Mascarades et Carnavals
Jusqu’au 15 juillet 2012
Ouvert tous les jours de 11 h à 19 h (sauf le mardi et le jeudi)
Le musée sera exceptionnellement ouvert pour Mardi Gras, le mardi 21 février de 11 h à 19 h
Wanna be free, un carnaval pour miroir, film de David Rybojad
Samedi 18 février à 14 h 30
Mardi 21 février à 15 h
(Réservation conseillée au 01 45 00 91 75)