La Maëlle galerie présente, du 27 mars au 23 mai 2015 à Paris, l’exposition d’Ernest Breleur « figure majeure de l’art contemporain dans la Caraïbe et à l’international ».
La galerie d’art contemporain & online inaugurée en 2012 accueille une nouvelle exposition attestant de son attachement à la création contemporaine de la Caraïbe. Avec L’énigme du désir, exposition personnelle d’Ernest Breleur, une part de cette création sera visible à partir du 27 mars puisque la galerie offre l’occasion d’entrer une nouvelle fois en contact avec l’œuvre de l’artiste martiniquais.
L’énigme du désir marque le second passage d’Ernest Breleur à la Maëlle galerie, depuis son solo show de 2012. Après Le vivant : de questions en questions, il occupera la galerie avec L’énigme du désir. Un titre et une exposition qui reflètent un travail à dimensions temporelle, géographique et philosophique, que la chercheuse spécialiste des questions post-coloniales politiques et culturelles, Seloua Luste Boulbina, analyse dans un texte qui sonde le travail d’Ernest Breleur. « Chez Ernest Breleur, la femme est métaphore ; le corps symbole de la vie. Car ce que l’artiste creuse, après avoir longuement – et longtemps – exploré la face noire de l’existence, l’impuissance, la finitude, c’est ce que les philosophes classiques nommaient appétit, en allant du vivant le plus insignifiant à l’être duquel le monde puise l’ensemble de ses significations. Cette ronde obsédante et proliférante tend à percer ce qu’Ernest Breleur nomme ‘l’énigme du désir' », considère Seloua Luste Boulbina.
Seloua Luste Boulbina fait le lien entre les différentes étapes du travail de l’artiste jusqu’à cette nouvelle exposition, elle met en avant l’évolution des idées et de l’expression, le cheminement de ses nouvelles aspirations. La démarche artistique de l’artiste à travers cette nouvelle exposition lui apparaît comme essentielle : « Ernest Breleur a toujours pratiqué le dessin. Il a réalisé de nombreuses études au crayon et au feutre pour sa série de peintures ‘Mythologie de la lune’. En revenant en arrière, on y reconnaît aisément les corps qui peuplent L’Énigme du désir, sauf qu’alors, ils sont acéphales. Ils sont aujourd’hui entiers, entêtés, toujours aussi charnus et, comme en apesanteur dans de l’air ou de l’eau, du ciel ou de la mer. C’est la multiplicité, l’incommensurable qui occupent l’espace, à proportion de la taille de la feuille de papier. L’exubérance baroque des formes et des couleurs exhibe l’ivresse singulière qui préside à une pratique ancienne, mais aujourd’hui autonome. Toute une « poétique de la relation », pour reprendre l’expression d’un compagnon de l’artiste, Édouard Glissant, se forge dans des rondes qui constituent un motif caractéristique de la peinture et des dessins d’Ernest Breleur. Non sans démesure ».
L’énigme du désir, nouvelle série dans l’œuvre d’Ernest Breleur, sera présentée jusqu’au 23 mai 2015, rue Ramponeau, dans le quartier du Grand Belleville à Paris. Le travail évolutif du peintre engagé a par ailleurs fait l’objet d’un ouvrage signé Dominique Berthet (Ernest Breleur) et disponible chez HC Éditions, qui éclaire de façon globale la création de l’auteur.
L’énigme du désir
Vendredi 27 mars au samedi 23 mai 2015 (ouverture mardi au samedi, de 14 h à 19 h)
Maëlle Galerie
Galerie d’art contemporain & online
1 – 3 rue Ramponeau 75020