Dans la collection Transversalité, les éditions l’Harmattan publient un nouveau numéro de leur revue, cette fois consacré à la créolité et signé Juliane Tauchnitz, spécialiste des lettres françaises, espagnoles et comparées. Titre de cette parution : « La créolité dans le contexte international et postcolonial du métissage et de l’hybridité – De la mangrove au rhizome ».
Pour La créolité dans le contexte international et postcolonial du métissage et de l’hybridité – De la mangrove au rhizome, Juliane Tauchnitz a analysé et étudié de nombreux écrits, rencontré des auteurs comme Patrick Chamoiseau ou Raphaël Confiant, deux des auteurs d’Éloge de la Créolité. Elle a également interrogé Ernest Pépin et Édouard Glissant (en 2010), pour un ouvrage qui aborde de nombreux thèmes et concepts parmi lesquels le Discours sur le colonialisme, le Discours Antillais, l’Antillanité et la créolisation. Elle commence par analyser l’origine de la Créolité (D’où vient la notion « Créolité ») et se penche entre autres sur ses différentes formes, ses influences…
La créolité dans le contexte international et postcolonial du métissage et de l’hybridité
La mangrove est un petit arbre et un écosystème complexe entier.
Située dans les régions littorales tropicales entre terre et eau, ses racines se rattachent à d’autres et forment ensemble un entrelacs opaque et rhizomatique. L’image de cette plante est devenue une métaphore d’un mouvement littéraire, philosophique, culturel et politique (martiniquais) qui fut, même ayant été initié bien plus tôt, connu à la fin des années 1980 sous le nom de Créolité.
Cet ouvrage va au-delà d’une pure description des buts, des changements et des distanciations de ses auteurs du projet original, et place cette théorie dans le contexte international et postcolonial de l’hybridité et du métissage dont les discussions ne se sont guère touchées les unes et les autres bien que leurs conceptions se soient visiblement croisées. La comparaison de telles constructions hybrides sert à préciser leurs domaines d’application, leurs (im)possibilités de dépasser des conditions historiques ou spatiales ainsi que les limites de ces théories qui, à cause d’un emploi récent quasi-inflationniste, risquent de perdre leur fonctionnalité féconde.
La créolité dans le contexte international et postcolonial du métissage et de l’hybridité
Collection Transversalité, édition l’Harmattan
29 euros, 280 pages