By the rivers of Babylon est le dernier roman en date de Kei Miller, traduit de l’anglais par Nathalie Carré, qui paraît aux éditions Zulma. Kei Miller a obtenu en 2017 le prix OCM Bocas pour la littérature des Caraïbes avec ce roman dont l’histoire trouve sa source dans un quartier de Kingston, la capitale jamaïcaine, terre natale de l’auteur lui-même.
Augustown, quartier pauvre de Kingston. En cet après-midi d’avril 1982, Kaia rentre de l’école. Ma Taffy l’attend, assise sur sa véranda. La grand-mère n’y voit plus mais elle reconnaît entre toutes l’odeur entêtante, envahissante, de la calamité qui se prépare. Car aujourd’hui, à l’école, M. Saint-Josephs a commis l’irréparable : il a coupé les dreadlocks de Kaia – sacrilège absolu chez les rastafari. Et voilà Ma Taffy qui tremble, elle que pourtant rien n’ébranle, pas même le chef du gang Angola ni les descentes des Babylones, toutes sirènes hurlantes.
On dirait bien qu’à Augustown, Jamaïque, le jour de l’autoclapse – catastrophe aux promesses d’apocalypse – est une nouvelle fois en train d’advenir. Alors, pour gagner du temps sur la menace qui gronde, Ma Taffy raconte à Kaia comment elle a assisté, petite fille au milieu d’une foule immense, à la véritable ascension d’Alexander Bedward, le Prêcheur volant…
By the rivers of Babylon est un roman puissant, magnifique chant de résistance et de libération.
Kei Miller vit au Royaume-Uni. Après L’authentique Pearline Portious, son premier roman traduit en français, By the rivers of Babylon a la force d’un accomplissement.