Parmi les parutions de ces dernières semaines, nous avons retenu celles de l’éditeur Mémoire d’Encrier qui publie les écrits de deux auteures ayant en commun Haïti :Lorrie Jean-Louis avec La femme cent couleurs et Roxane Gay avec Ayiti font entendre d’autres voix du féminisme et de l’identité haïtienne.
La femme cent couleurs, Lorrie Jean-Louis
Vient de paraître chez Mémoire d’encrier La femme cent couleurs, recueil de poésie de Lorrie Jean-Louis. « Cent » ou « sans » ? Qu’importe. La mémoire appelle les origines, mêlant temps, histoires, langues, races et couleurs. La révolte gronde : « être une femme est un programme à réviser constamment. » La femme cent couleurs clame le chant de l’Amérique à brûler ou à naître. Tentant l’expérience neuve et fragile des vents, une voix susurre que « les fantômes ne dorment pas ». L’auteure refait la parole, parole des origines recommencée dans la rencontre et la beauté. Profondément féministe, La femme cent couleurs renaît ici ailleurs, sans injonction ni assignation.
Ayiti, Roxane Gay (traduit de l’anglais par Stanley Péan)
Des récits qui disent la complexité de l’expérience haïtienne : la diaspora, la famille, le vaudou, l’humour, la résistance… Découvrons la voix désespérément libre et puissante de Roxane Gay.
Un couple marié veut quitter le pays en bateau pour l’Amérique. Une jeune femme se procure un philtre d’amour vaudou pour piéger un camarade de classe. Une mère emmène un soldat étranger chez elle comme pensionnaire (de son lit !). Et une femme, qui déménage plus tard en Amérique pour une nouvelle vie, conçoit une fille au bord d’une rivière en fuyant un massacre terrifiant…