Du 23 au 30 janvier 2016 se tiendra le 10e festival de Jazz de Port-au-Prince. Pour l’occasion, des artistes du Canada, d’Allemagne, de Cuba, de la Barbade, du Mexique, du Bénin et bien d’autres pays iront à la rencontre de leurs homologues musiciens en Haïti pour faire vivre cette nouvelle édition du rendez-vous jazz de la Caraïbe.
La fondation Haïti Jazz organise le 10e événement autour du jazz qui a pour objectif de promouvoir cette musique auprès du public haïtien. En dehors des nombreux rendez-vous musicaux, pas moins d’une trentaine, qui étayeront ces huit jours de programmation, plusieurs ateliers et conférences sont programmés, comme le détaille le site consacré à l’événement.
Avec le pianiste Oliver Jones déjà récompensé pour sa contribution au jazz au Canada ; le duo Desir & Fiorini au sein duquel Haïti et la Belgique se retrouvent autour du jazz ; les expériences musicales du Quartet Cor des Alpes ; la panaméenne Yomira John aux interprétations inspirées et de plus en plus appréciées sur la scène internationale ; Carolyn Malach qui vient d’effectuer une tournée remarquée en 2015 ; ou encore le guitariste français Manu Codjia qui multiplie les collaborations avec les musiciens après avoir été plusieurs fois distingués au concours national de jazz de la Défense, etc.
C’est donc tout l’univers très diversifié du jazz qui se retouvera à Port-au-Prince autour d’autres artistes haïtiens, eux-mêmes protagonistes essentiels du jazz en Haïti. Sarah Jan et son « style fusionnant le jazz et le funk », le contrebassiste Jael Auguste passé d’un orchestre philharmonique Floride aux rythmes du vaudou pour finalement créer son propre univers musical, Erol Josué qui associé pour l’événement au cubain Omar Sosa officiera pour une rencontre artistique inédite où le vodou haïtien fusionnera avec la santeria cubaine, le tout réussissant à agréger rythmes originels africains et sonorités carïbéennes. La public entendra et appréciera également une Emeline Michel à la fois chanteuse et danseuse qui sait « marier harmonieusement des rythmes traditionnels à un contenu social et politique des plus inspirés ».
En marge des nombreux concerts se tiendront d’autres des ateliers autour de plusieurs des artistes invités et aussi une conférence animée par Pauline Jean et Godwin Louis, le lundi 25 janvier 2016 qui « présenteront leurs recherches sur le rôle initial et l’impact d’Haïti sur la musique afro-américaine jazz ».
Une édition 2016 qui veut respecter l’un des objectifs de la fondation organisatrice qui reste de « faciliter le développement et la promotion du jazz dans toute sa diversité et sous toutes ses formes ».