La version 2013 du festival les Tréteaux du Maroni sera « une manière de célébrer la liberté » comme souhaite le faire la compagnie KS and CO, organisatrice du festival, laquelle a élu domicile depuis 10 ans déjà dans le Camp de la Transportation de Saint-Laurent du Maroni.
L’édition 2013 désignée « Nous n’avions pas fini de parler d’amour… », en référence aux mots de Jean Genet dans Le condamné à mort, a été pensée pour « mettre en lumière les ombres du bagne » à travers les représentations qui se succéderont du 25 au 28 avril 2013, au sein d’un lieu désormais consacré à la création.
Cinq compagnies seront conviées à faire vivre cette nouvelle édition des Tréteaux du Maroni, venues de Belgique, de Martinique ou de l’Île-de-France. Les compagnies Strapontine, Tof Théâtre, Tête Grainée, Christiane Emmanuel et le Cirque Babette proposeront leurs différentes créations, des pièces et animations scénarisées autour de deux parcours labyrinthiques « où, chaque jour, le public traversera une animation visuelle des bâtiments à partir d’extraits de texte de Jean Genet, de Patrick Chamoiseau, d’Albert Londres. Chaque soir, des compagnies invitées se produiront autour des thèmes du vide et de la liberté, de l’exil et de la métamorphose ». Soirée intégrale ou soirée en suspension pour un voyage théâtral conçu par Ewlyne Guillaume et Serge Abatucci, les dirigeants de la compagnie KS and CO qui est à l’origine des Tréteaux du Maroni. Un parcours composé de créations diverses : nouveau cirque, danse, spectacle de marionnettes et une pièce de théâtre dans laquelle on retrouvera le comédien guyanais Ricky Tribord qui sera de plusieurs représentations avec la pièce L’arrestation, de Mario Batista.
La compagnie Cirque Babette, pour Wasteland (Belgique)
La ville. Par où commencer ? Où se cacher ? Par où promener les pensées ?
Page blanche pour rêve lucide : le terrain vague sera mon royaume ! Attiré par ce lieu des possibles, un personnage y passe le temps d’une journée.
A travers équilibres et manipulations, cet espace se transforme pour devenir successivement un terrain de camping, une aire de jeu, une scène de théâtre, un endroit dangereux où le point culminant surplombant la ville.
Un spectacle de fil mou, porté par l’air et le plaisir du jeu.
La compagnie Tête Grainée – Autonastie (Martinique), pour le spectacle Danse Afro Butoh
Le spectacle est le fruit d’un travail inspiré des ondulations des danses de l’Afrique et de la gestuelle japonaise.
Deux cultures qui donnent la naissance de l’imprévisible tel que, dans le spectacle, cet ange dans la surprise étonnée de sa rencontre avec la terre. Le personnage chemine, traversant des états de la vie humaine que sont la douleur, la vieillesse, la mort, la réincarnation. Il les vit en son être étrange devant lequel s’ouvre un chemin de lumière.
L’angle est ce fragile médiateur entre la terre et le ciel : sa fragilité est sa force. Balayé par le vent qui souffle sur la vie, il rend un hommage
vibrant à la diversité du monde : terre, végétaux, aux hommes comme au ciel.
Compagnie Christiane Emmanuel, et spectacle de danse Moi… Marie Philomène Roptus, dite surprise, dite Lumina Sophie (Martinique)
Les femmes occupent une place à part dans le Bagne « monde sans femme », dans lequel « toute féminité est absente, au mieux objet d’une simulation ». Lumina Sophie était l’une d’entre elles. Elle est née le 5 novembre 1848 au Vauclin en Martinique.
Son surnom vient rappeler qu’elle a vu le jour au lendemain de l’abolition de l’esclavage. (Elle mourra en détention!) A vingt et un ans, Lumina est une forte personnalité, qui participe activement aux manifestations déclenchées, à Rivière-Pilote, par l’affaire Lubin Code, point de départ de l’insurrection du sud en septembre 1870. Elle est arrêtée avec d’autres insurgés et, le 8 juin 1871, condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Elle est transférée au bagne de Guyane en décembre. Le 15 décembre 1877, à trente et un ans, elle meurt à Saint-Laurent du Maroni.
Compagnie Tof Théâtre – Jean le bénévole (Belgique), marionnettes
Le Tof théâtre est né le 25 février 1987 à l’initiative d’Alain Moreau.
Adepte du « réalisme réduit », le Tof pervertit les techniques traditionnelles de manipulation et offre le marionnettiste au regard du spectateur par la manipulation à vue. La marionnette, toujours au centre de nos spectacles, s’adresse parfois aux adultes, parfois aux enfants et souvent aux deux réunis pour un plaisir partagé.
Sans parole parsemant humour et émotions, le Tof Théâtre prête sa loupe tendre et moqueuse pour y regarder nos micro-drames dans tous les détails.
Compagnie Strapontine – L’arrestation (Île-de-France, Guyane), pièce de théâtre
« L’arrestation est l’histoire d’un policier qui arrête un jeune type dans la rue. Sans raison.
Si ce n’est qu’il est très énervé, et qu’il a fermement décidé de passer sa mauvaise humeur sur le premier venu : un jeune homme coupable simplement
d’être au mauvais endroit au mauvais moment.
Mais ce jeune homme comprend très vite que le policier, loin d’être dangereux, est surtout au bout du rouleau, et ne comprend plus rien à sa vie. Peut-être n’est-il d’ailleurs même pas un policier, mais seulement un homme perdu, qui a besoin qu’on l’écoute, et qui pour cela se fait passer pour un représentant de la loi… ».
Informations pratiques (réservations au 05 94 34 26 88)
Soirée intégrale, de 18 h à minuit
5 spectacles de la programmation + collation
Une soirée riche en surprises et forte en émotions…
Plein tarif : 22 euros
Tarif réduit : 12 euros
Soirée en suspension de 18 h à 22 h
3 spectacles de la programmation + collation
Une soirée en suspension… qui vous invitera à revenir le lendemain…
Plein tarif : 12 euros
Tarif réduit : 5 euros