Le New Morning renouvelle son festival gwoka/jazz avec une programmation très étoffée dans laquelle on retrouve les artistes qui aujourd’hui font rimer musique traditionnelle guadeloupéenne, guyanaise ou martiniquaise et modernité. De quoi réunir tous les amoureux de la musique caribéenne autour des cocktails réussis que proposent depuis quelques années maintenant des musiciens comme Sonny Troupé, Edmond Mondésir ou Elsa Martine.
Ils seront en tout une quinzaine d’artistes à se succéder sur la scène du New Morning à partir du jeudi 22 septembre 2011. Ce sont tous ceux qui cultivent et soufflent un nouvel air sur les musiques comme le gwoka pour Sonny Troupé et son quartet ou encore sur kassé kô pour Elsa Martine, qui emmène la musique traditionnelle guyanaise vers d’autres cieux. Outre Elsa Martine, le public retrouvera Adjabel Kan’nida, Rasin Gwada, mais aussi Edmond Mondésir, l’héritier de Ti Emile qui donne de nouvelles couleurs au bèlè martiniquais, Agathe Iracema voix du jazz brésilien à Paris, l’Haïtienne Michèle Voltaire Marcelin, la chorégraphe Lénablou qui a pour objectif d' »établir une nouvelle écriture de la danse gwo-ka en syntonie avec les courants évolutifs de la danse contemporaine » ou encore Kan’nida dont la musique trouve sa source dans les traditions populaires guadeloupéennes.
La 7e édition du festival accueillera ces artistes qui font le jazz caribéen quatre jours durant. « Le gwoka à la Guadeloupe, le bèlè à la Martinique, le kassé kô en Guyane, le vaudou en Haïti, le son en Colombie et, par extension, le maloya à la Réunion – tous présents dans cette cuvée 2011- partagent la même histoire de souffrance et de révolte. Grâce à eux, les captifs noirs ont survécu, résisté et créé, malgré la brutalité de leur condition et le déni de leur dignité.
Par conséquent, la proximité de tous ces styles, qui puisent néanmoins leur sève dans la commune origine africaine, se manifeste surtout au niveau des contenus émotionnels hérités depuis l’affreuse traversée transocéanienne et la longue nuit de la captivité, avec des consonances étonnantes sur le plan strictement musical. Ce qu’on retrouve par exemple, dans la pulsation des rythmes ou dans les voix pétries d’une spiritualité intense et d’évocations suggestives.
Issu du même cadre historique, le jazz en général, avec le jazz caraïbéen en particulier, est devenu dans le temps l’un des partenaires privilégiés du gwoka, comme le titre du festival l’indique. Il renoue aujourd’hui avec le tambour guadeloupéen les fils une longue histoire de croisements et de contaminations ».
Le programme du festival Gwoka/jazz
Jeudi 22 septembre, à partir de 19 h 30
Edmond Mondésir, Agathe Iracema Jazz Quartet, Sonny Troupé Quartet et Sam Tshabalala
Vendredi 23 septembre, 19 h 30
PG Project, Kan’nida, Grégory Privat et Indestwa Ka
Samedi 24 septembre, 19 h
Michèle Voltaire, Indestwa Ka, Lénablou et Rasin Gwada
Dimanche 25 septembre, 19 h
Elsa Martine, Adjabel Kan’nida et Rasin Gwada
Pour obtenir tous les renseignements sur le site du New Morning