Stevy Mahy sera en concert le samedi 5 novembre 2011 à l’Artchipel, en Guadeloupe, pour un concert unique. L’interprète de Beautiful, qui a déjà fait le bonheur du public à l’Atrium en Martinique ou récemment encore au Réservoir à Paris, revient en Guadeloupe pour retrouver les désormais inconditionnels de son Kreyol folk. Rendez-vous est fixé à la salle Anacaona, dès 20 h, entourée de protagonistes reconnus de la scène guadeloupéenne et martiniquaise.
Deux jours avant son passage attendu en Guadeloupe, Stevy Mahy répond aux questions d’e-Karbé. C’est l’occasion de faire un point sur l’aventure commencée avec la sortie de son album The beautiful side of a kreyol folk trip qui depuis se poursuit de scène en scène. Elle a réussi à entraîner le public dans son voyage, proposant au détour de ses titres des escales en des ports musicaux très divers qui lui permettent d’être « régulièrement en tête des ventes de musique du monde depuis sa sortie en août 2010 ». À ses côtés sur la scène de l’Artchipel : Brice Bapte, Lulien Belloir, Joël Jacoullet, Didier Juste, Stevie Landre, Willy Salcedo et Daniella Gustave au chœur.
e-Karbé – Cela fait maintenant plus d’un an que votre album fait son chemin. Comment avec vous évolué depuis, alors que vous êtes de plus en plus considérée comme une artiste qui a réussi à montrer la musique guadeloupéenne et caribéenne sous un jour créatif et contemporain ?
Stevy Mahy – Je ne suis pas sure d’avoir encore assez de recul sur moi-même et mon travail pour pouvoir dire comment j’ai évolué. Je sais par contre que mon plaisir de partager ma musique va grandissant. Je trouve également beaucoup de joie dans le fait de véhiculer ma musique dans des environnements différents,variés. Je pourrais peut-être dire que mon évolution va dans le sens d’une plus grande adaptabilité.
e-Karbé – Avec The Beautiful Side Of A Kreyol Folk Trip, vous avez invité le public à un voyage original. De quoi votre inspiration se nourrit-elle ?
Stevy Mahy – Pour ce voyage je me suis nourrie essentiellement de mon propre voyage intérieur qui a lui-même été nourri par mes interactions, mes rencontres, mes joies, mes désillusions, ma recherche spirituelle aussi et puis surtout par ma quête amoureuse, dans le sens noble, ma recherche de l’Amour sous toutes ses formes.
e-Karbé – Chanter en plusieurs langues, comme vous le faites, constitue-t-il une manière de mettre des mots sur votre parcours à travers divers continents et donc sur votre personnalité résolument ouverte sur le monde ?
Stevy Mahy – Exactement, surtout que contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ma démarche n’est pas calculée, elle est juste le reflet de mes influences. Il y a des langues qui se prêtent à des émotions ou des sonorités précises, je les utilise donc comme des outils, comme un peintre qui choisirait ses pinceaux en fonction de l’œuvre qu’il veut peindre, à la différence que pour moi la démarche est plus intuitive.
e-Karbé – Vous avez été très occupée après la sortie de votre album mais peut-être travaillez-vous sur de nouveaux projets. Pouvez-vous nous en parler ?
Stevy Mahy – J’ai déjà commencé l’écriture de nouvelles chansons mais je prends mon temps. Je me suis mise aussi plus assidument à la guitare et puis mon amour de l’image vient me titiller aussi. Mais il est vrai que pour l’instant j’ai un peu de mal à trouver du temps pour tout faire.