À partir de ce 31 mai sur le réseau outre-mer 1ère et dès le 4 juin sur France Ô, la série Frères d’Armes offre de découvrir ou rappelle à la mémoire collective l’histoire de ces combattants venus de divers ailleurs pour rallier l’armée française.
Frères d’armes est une série documentaire portant sur « le destin de combattants asiatiques, africains, maghrébins, polynésiens, de l’Océan Indien ou des Caraïbes ». Diffusée à partir du 30 mai sur France 3, elle sera sur France Ô à compter du mercredi 4 juin, alors que les chaînes réseau outre-mer 1ère commencent le 31 mai la diffusion des cinquante épisodes de 2 minutes. La programmation de cette série entre notamment dans le cadre du centenaire de la Grande Guerre mais met plus largement en lumière le destin de 50 combattants lors d’autres conflits impliquant la France.
Le réalisateur Rachid Bouchareb et l’historien Pascal Blanchard sont les auteurs de ces « films-mémoires courts » qui visent à rendre hommage « à un ‘cycle mémoriel’ unique en son genre : 50 récits des quatre coins du monde, 50 portraits avec le regard des historiens et des archives inédites, une réalisation puissante et 50 voix-commentaires de personnalités pour rendre attractifs ces récits pour le grand public. Des films courts sont le meilleur des vecteurs pour toucher et sensibiliser un large public à des combattants venus du bout du monde pour défendre les valeurs de la République et des idéaux de la Liberté ». Pour raconter l’histoire de ces 50 héros, 50 personnalités ayant pour objectif d’apporter en quelque sorte des éclairages sur l’histoire. Les auteurs, au-delà de la célébration du centenaire de la Grande Guerre, ne perdent pas de vue la dimension pédagogique de ce projet inédit : « l’ambition de Frères d’Armes est de faire découvrir au grand public des visages méconnus de notre histoire et de proposer d’autres références qui seront plus tard relayées au sein du monde éducatif ».
En plus des figures comme Roland Garros, natif de Saint-Denis de la Réunion, qui « s’engage dès le 2 août 1914 comme pilote », de Joséphine Baker, originaire du Missouri, qui « chante pour les soldats lors de la Grande Guerre et rejoint la Résistance comme agent de la France libre lors de la Seconde Guerre mondiale », il y a eu les bien d’autres combattants venus d’Asie, d’Océanie, d’Arménie, d’Afrique, etc. et bien sûr parmi ces « 50 héros de ces diversités » : des Afro-Antillais. Frères d’armes passe donc en revue plusieurs destinées comme celle de Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie, connu surtout comme le Général Dumas, ou encore de Raphaël Élizé, mort à Buchenwald après avoir été le « premier maire noir élu dans l’Hexagone sous la IIIe République » et être « entré dans un réseau de résistance », mais aussi de Camille Mortenol, « premier élève noir de l’École Polytechnique » et « héros de la Grande Guerre, symbole de l’intégration des créoles dans l’Armée française » et aussi Joseph Damingue (fils d’un Noir de Cuba) « commandant du Bataillon des Pionniers noirs » et du Guyanais Saint-Just Borical incorporé le 15 août 1915 et dont on retrouva le squelette en avril 2011. Tout au long de ces semaines, plusieurs autres destins sont à découvrir à travers des images d’archives et les voix de Roschdy Zem, Yvan Attal, Marc Lavoine, Philippe Torreton, Jacob Devasrieux, Jamel Debbouze ou encore Lilian Thuram.
Frères d’armes
Sur France 3 : chaque vendredi à 22 h 40 en deuxième partie de soirée, à partir du 30 mai 2014
Sur France Ô : chaque mercredi à 20 h 40, à partir du 4 juin
Réseau outre-mer 1ere : chaque samedi à 18h55, à partir du 31 mai