Ce lundi 23 janvier, Canal + lance sa nouvelle série, Guyane. Un récit d’aventures sur fond de forêt tropicale et autres fragments du territoire, au centre desquelles or et personnages forts en relief s’exposent et se rencontrent.
Annoncée à grand renfort de publicité, la série Guyane débarque sur Canal + le 23 janvier 2017 à 21 h. Avec en personnage de premier plan Vincent Ogier qui atterrit en Guyane en qualité de stagiaire un peu comme sous le coup d’une punition et va y décrocher des galons d’aventurier moderne. L’autre protagoniste dont la présence est permanente et saisissante est la forêt amazonienne.
À voir le titre et le graphisme de la série, on devine que l’un des personnages principaux sera le territoire sur lequel se déroule cette série et pour lequel Fabien Nury, créateur de la série, a profilé un rôle essentiel : « j’ai développé l’histoire pour que la forêt – et surtout la distance – aient une place stratégique. C’est de l’aventure, pas du polar : donc, c’est loin. On doit écrire et filmer les déplacements, l’effort physique, l’immensité. C’est le sujet. Quand on fait ça, la forêt prend naturellement son importance. Il y a, d’un côté, le danger et la sauvagerie, de l’autre, la dimension mystique et la beauté de l’endroit. Selon le personnage et son caractère, il sera sensible à l’un ou l’autre ».
Kim Chapiron, un des trois réalisateurs, décrit une combinaison d’influences qui font aussi la Guyane d’aujourd’hui et qui l’ont décidé à participer à la mise en œuvre de la série. « La forêt amazonienne, je l’avais entraperçue au Brésil, mais jamais de l’intérieur. Partir plusieurs mois réaliser un western moderne, avec des quads à la place des chevaux, des chercheurs d’or armés de machettes qui parlent français, créole et portugais dans une forêt grande comme dix fois la France, ça m’a attiré tout de suite. Et l’idée d’explorer le quotidien des orpailleurs d’aujourd’hui m’intriguait beaucoup » explique celui qui a réalisé les quatre premiers épisodes. Philippe Triboit, autre membre du trio de réalisateurs, convoque aussi les réalités de la forêt dans cette création pour amener le téléspectateur à sa rencontre : « Traduire l’immensité de la forêt, alors que la plupart du temps on n’y voit pas plus qu’à trois mètres, c’est stimulant. Il faut restituer l’espace d’une autre manière, ce qui représente un véritable pari de mise en scène. J’ai utilisé les accidents de terrain, les déclivités (…) J’ai passé du temps sur place et fait des rencontres pour humer l’atmosphère (…) Ce territoire attire les aventuriers. Tout cela sollicite l’imaginaire ».
Guyane campe un genre audacieux, une série d’aventures contemporaine, où « un gentil stagiaire venu de métropole » va découvrir, par le biais de péripéties tellement inédites pour lui, le crime au sein du clan Serra et d’un site illégal d’orpaillage. Guyane devrait donc, non seulement, susciter l’attention des téléspectateurs intéressés par un genre inhabituel d’où se dégage un imaginaire surprenant, mais aussi celui des curieux désireux de savoir quel(s) portrait(s) de la Guyane se dégage(nt) de cette fiction portée par les trois réalisateurs de la série, au travers de leurs compositions respectives.
Vincent Ogier, « du statut de stagiaire à celui d’aventurier »
Les téléspectateurs avides de sensations trouveront donc à apaiser leur appétit à travers le décor naturel et la destinée de Vincent qui court fortune et aventures. L’étudiant de l’École des mines de Paris au caractère exalté veut bien transiger avec les principes tout en étant capable de « coups de génie ».
Vincent Ogier, 20 ans, étudiant parisien en géologie, débarque en Guyane pour effectuer un stage chez Cayenor, une société d’exploitation aurifère. Un goût immodéré pour le danger et un culot à toute épreuve vont pousser ce jeune ingénieur à s’associer avec le « parrain de l’or », Antoine Serra, qui règne sur le village perdu de Saint-Elias. Vincent croit avoir trouvé un filon d’or mythique : une mine abandonnée depuis cent vingt ans, nommée « Sarah Bernhardt »… Serra a les compétences requises pour l’exploiter. Paternel et amical en apparence, il accepte le défi et entraîne Vincent au fin fond de la jungle guyanaise… En quelques semaines, Vincent va passer du statut de stagiaire à celui d’aventurier ».
Trois factions sont au centre de l’intrigue : face aux représentants de Cayenor, pourfendeurs de l’orpaillage illégal, le clan mené par Antoine Serra (Olivier Rabourdin) et celui des Quinteiro. Parmi ces personnages, ceux interprétés par des talents décelés localement ou des acteurs ayant un lien privilégié avec le territoire qui apportent eux aussi de la dimension aux réalités guyanaises dépeintes dans la série ou que les réalisateurs veulent faire transparaître. « Tourner sur place, avec un maximum de gens locaux, c’était dans l’ADN de la série. Ce choix a été largement récompensé par des révélations comme Yvan Télémaque ou Vanessa da Silva Lopes, qui sont des acteurs-nés. Avec eux, tu n’as pas intérêt à rater les deux premières prises pour des raisons techniques ! Rubens Cardoso, qui joue un vieux garimpeiro, est aussi bouleversant. Un visage et une voix incroyables » raconte Fabien Nury. Stany Coppet (Silva) et Ricky Tribord (Gabriel), sont aussi du casting.
Guyane, c’est une rencontre entre la nature, le cheminement d’un récit d’aventures criminelles contemporaines avec des réalités aux allures parfois obsolètes, et des personnages dont l’authenticité se dévoile parfois violemment. Rencontre au centre de laquelle le téléspectateur doit se laisser prendre par les mouvements imposés par le récit, mais aussi par une nature prégnante qui est une composante de la Guyane dont on ressent pleinement l’énergie dans la série.