Investigatiôns : « Les rêves des Saints Noirs », documentaire inédit sur France Ô le mercredi 4 avril 2012 à 20 h 35

Santos Negros © Magic Films
Santos Negros © Magic Films

Investigatiôns, le magazine de France ô, propose un nouveau documentaire inédit, Les rêves des Saints Noirs, le mercredi 4 avril 2012 à 20 h 35. Pour l’occasion, le magazine propose une immersion dans le milieu de la délinquance et s’arrête au Venezuela.

Cette réalisation très récente de Philippe Lafaix met en lumière Les rêves des Saints Noirs (Santos Negros) à Caracas, la capitale du Venezuela. Invité sur le plateau de Samira Ibrahim, il analysera son film qui présente la violence urbaine de cette grande ville à travers l’itinéraire du groupe de rap Santos Negros dont la musique accompagne les images du film. Au sommaire du magazine, un autre documentaire, réalisé par Gilles Jacquier, tué le 11 janvier 2012 en Syrie. Dans Brésil, prisons pour gosses, le grand reporter de France 2 a filmé les conditions de vie des adolescents dans les prisons de Saõ Paulo.

À Caracas, Kraken et Karma habitent un quartier ultra violent : Pinto Salinas. Jeunes auteurs talentueux et visionnaires, ils s’engagent contre la violence avec leur groupe de hip hop, les Santos Negros (Les Saints Noirs). Dans l’une de leurs chansons, dédiée à l’un de leurs cousins, assassiné, ils imitent les policiers qui tuent les enfants délinquants. Le clip, diffusé sur Internet, a des répercussions dramatiques… Dès le début du tournage, Kraken, le leader du groupe, est assassiné de sept balles de revolver. Le réalisateur filme le drame de sa mort. Karma, le seul survivant des Saints Noirs, décide de continuer à chanter seul… À travers sa musique incroyable qui dépeint avec justesse la violence et la misère qui règnent dans ce quartier, ce film raconte son histoire et la tragédie actuelle du Venezuela où l’on dénombre environ 18 000 homicides chaque année.

Dès le début du reportage, le réalisateur plante le décor et annonce le décès de Kraken, ancien chef de bande et surtout leader du groupe Santos Negros, qui aurait pu être l’un des protagonistes du film. Kraken qui finalement sera présent en musique : « … Il y a quelques mois, j’ai commencé à Caracas un documentaire sur un groupe de hip hop : les Saints Noirs. Au début du tournage, Kraken, le leader du groupe, est assassiné de sept balles de revolver. Aujourd’hui, Karma est le seul survivant des Saints Noirs. Ce film raconte son histoire avec leur musique ».

Philippe Lafaix a investi avec sa caméra le quartier de Pinto Salinas où règnent les narcotrafiquants et la violence qui touche également les enfants. Il y fait témoigner la mère de Karma qui était « comme le frère de Kraken ». Elle raconte que « la majorité des habitants qui vivent là depuis longtemps ont un membre de leur famille mort par balle. Les gamins n’arrivent pas à trente ans parce qu’ils veulent entrer dans la délinquance« . Kraken et Karma, le survivant, mettaient en paroles et en musiques leur vie et la violence qui l’accompagne, à travers leur talent de rappeurs : « Je m’élance et je bondis, et j’appuie sur la gâchette et tire. Tout ceci est pour les traîtres qui surjouent avec des mots, et font de leur nom un mythe. Où sont les rappeurs qui se croient délinquants ? Ici je les attends avec un flingue bourré de balles ».

Les paroles des deux musiciens sur la violence ordinaire de l’existence de ce quartier rythment le film, les témoignages se succèdent, les quelques images de Kraken pour lequel Karma a décidé de continuer à écrire défilent. Karma continue à susciter l’enthousiasme avec les paroles de ses chansons : « on vit à Caracas où n’importe qui peut te tuer, où la catastrophe abonde et la foi n’existe plus… On vit dans une ville sans lois où le ministre dit que la délinquance a diminué de 100 %, mais tout le monde veut un pistolet ».

Brésil, prisons pour gosses
Dans l’État de São Paulo, plus de 6 000 adolescents se retrouvent derrière les barreaux. La plupart sont accusés de trafic de drogue et de braquage à main armée. Mais que se passe-t-il vraiment à l’intérieur de ces maisons d’arrêt pour mineurs ? Associations et magistrats dénoncent l’absence d’éducation, la maltraitance et des tortures…

Alors qu’en 2007 la France ouvre ses premiers centres pénitentiaires pour mineurs, Gilles Jacquier est parti au Brésil pour enquêter dans les établissements pour adolescents. Ouvertes dans les années 70, les maisons d’arrêt pour mineurs, « en conflit avec la loi » selon la terminologie officielle, sont depuis plusieurs années sous le feu des attaques de différentes associations et de magistrats. Ils dénoncent l’absence d’éducation, la maltraitance et des tortures.
Pour la première fois, Envoyé spécial a pu se rendre à l’intérieur des prisons de l’état de São Paulo, où plus de 6 000 adolescents se retrouvent derrière les barreaux. La plupart sont accusés de trafic de drogue et de braquage à main armée. Mais que se passe-t-il vraiment à l’intérieur de ces centres et comment l’administration pénitentiaire tente-t-elle d’améliorer les conditions de vie de ces jeunes prisonniers ? Au Brésil, il y a une mutinerie dans les prisons toutes les trente-six heures. Conçus pour être des centres de rééducations, ces établissements sont devenus de simples prisons fonctionnant comme le veut le quotidien de l’univers carcéral au Brésil : avec la loi des gangs, celle qui régit les prisons pour adultes.

Rediffusion
Dimanche 8 avril 2012 à 12 h 30

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