Le magazine Investigations de France Ô se penche sur la situation vécue par certains enfants en Haïti après le dramatique tremblement de terre d’il y a 6 ans. Les enfants du port, documentaire du journaliste et écrivain Daniel Grandclément, dont la diffusion est programmée pour le 16 novembre prochain à 21h50, décrit la réalité de quelques-uns de ces mineurs rencontrés dans les rues de Port-au-Prince.
Dans le cadre de la Journée internationale des droits de l’enfant, le magazine présenté depuis la rentrée par Nella Bipat s’envole pour Haïti avec Les enfants du port. L’occasion pour le magazine de poursuivre ses incursions ciblées sur « les grandes problématiques sociales, politiques et économiques, à travers la planète ».
« Les enfants du port », mercredi 16 novembre 2016 sur France Ô
Six ans après le tremblement de terre qui a ravagé Haïti, la situation demeure difficile dans le pays, en particulier pour les enfants, souvent livrés à eux-mêmes. Écrivain et journaliste reconnu, Daniel Grandclément est parti à leur rencontre dans les rues de Port-au-Prince. La capitale, elle-même, a du mal à se remettre de ses blessures. Partout, les stigmates de la catastrophe naturelle qui a fait en 2010 quelque 230 000 victimes sautent aux yeux : immeubles effondrés, gravats, ruines… Près du port, la cité Soleil, un bidonville autrefois particulièrement dangereux, est submergée par les ordures. Ici comme ailleurs, sous les détritus, on découvre régulièrement des cadavres d’enfants. D’où viennent-ils ? Comment ont-ils trouvé la mort ? Personne ne le sait et peu semblent s’en soucier. Les ambulanciers, alertés par un passant, se contentent d’embarquer les petits corps à la morgue avant de les enterrer dans une simple boîte en carton. Dans ce pays si durement frappé tour à tour par la dictature, les aléas climatiques, la pauvreté endémique et la corruption, le fatalisme est de mise. On fait ce qu’on peut et comme on peut pour survivre. Orphelins, enfants maltraités ou abandonnés par leurs parents qui n’ont pas de quoi les nourrir, nombre de jeunes mineurs se retrouvent à la rue. Entre mendicité et ramassage d’objets en métal, ils se débrouillent pour gagner les quelques pièces qui leur permettent de faire un repas, toujours partagé. Ensemble, ils affrontent la vie et ses galères. Ainsi, Richie, paraplégique, sait qu’il peut compter sur l’un de ses copains pour le porter sur le dos, depuis qu’on lui a volé son fauteuil. Idson, lui, est un miraculé. En 2010, il a été retrouvé sous les décombres de sa maison quatre jours après le séisme, mais il a perdu une jambe et a du mal à se déplacer. Ému par le sort de ces gamins, le réalisateur de ce documentaire se démène sur place pour que l’un soit appareillé et l’autre récupère une chaise roulante. De quoi leur adoucir un peu l’existence…
Les enfants du port, film de Daniel Grandclément (déconseillé au moins de 12 ans)
Magazine Investigations
16 novembre sur France Ô, 21 h 50