Pourquoi pas Haïti ? est un documentaire de 2010 que l’on doit aux réalisateurs canadiens Réal Barnabé et Dominic Morissette. Il sera diffusé sur TV5 Monde le dimanche 28 août à partir de 12 h 34.
En 1959, Judith Jasmin, journaliste et l’une des premières femmes grand reporter du Québec, débarque à Port-au-Prince pour traiter du malaise haïtien. Cela donnera Pourquoi Haïti ?, le premier grand reportage de Radio-Canada consacré à ce pays. 50 ans plus tard, Réal Barnabé, journaliste de formation lui aussi et parent adoptif de deux enfants haïtiens, emboîte le pas de la grande reporter avec son coréalisateur Dominic Morissette. Ils reviennent sur les lieux (qu’ils connaissent par ailleurs) et retrouvent certaines des personnalités approchées par Judith Jasmin. La journaliste québécoise avait notamment interviewé Mirlande Manigat… récente candidate à l’élection présidentielle à Haïti.
En réponse à l’un des premiers grands reportages internationaux de l’histoire de la télévision publique canadienne, le documentaire Pourquoi pas Haïti ? juxtapose les images d’hier et d’aujourd’hui, mettant ainsi en lumière la réalité haïtienne sur une période de 50 ans.
Le projet, né d’une idée originale de Réal Barnabé, se présente comme « une sorte de remake de Pourquoi Haïti ?, le grand reportage de Judith Jasmin tourné en 1959″, selon Dominic Morissette (lui-même réalisteur de Les derniers chasseurs du petit Havre et de L’Afghanistan : entre la peur et l’espoir). Ce dernier explique sur son blog : « nous sommes retournés sur les lieux visités par Mme Jasmin, à la recherche des gens qu’elle avait interviewés à l’époque. Nous avons retrouvé quatre des personnages principaux de 1959 avec lesquels nous avons poursuivi la discussion, là où Judith Jasmin l’avait laissée. Comme elle, nous sommes allés aussi rencontrer des paysannes qui vendent leurs produits au marché, des chômeurs qui jouent aux dominos et un coiffeur qui peine à joindre les deux bouts. Un dur constat : Haïti a reculé depuis 50 ans. Ce constat fait, nous avons essayé de cerner l’âme haïtienne dans le but de comprendre les raisons de ce recul et nous avons cherché à dégager des pistes de solutions pour l’avenir. »